L'intérêt de la télémédecine a aussi été attesté par une séance plénière sous forme d'une table ronde où était présent des diabétologues académiques, libéraux, le conseil de l'ordre, via Jacques LUCAS, qui vient de faire récemment un rapport sur le sujet. Était également présent l'un des industriels, la DGOS et l'Association française des diabétiques (AFD).
Le message principal du conseil de l'ordre est la promotion de la télémédecine. Jacques Lucas regrette les fonds publics destinés à des études de longue durée qui ne concluent jamais. Il regrette la place que cela laisse à l'ubérisation de la médecine : que des sociétés sans compétences, s'emparent du domaine grâce au vide juridique. Actuellement, la télémédecine n'est toujours pas valorisée, alors que de nombreux professionnels y consacrent un temps non-rémunéré considérable. Il est donc urgent, dit-il, de la valoriser si on veut un développement harmonieux.
Ceci est d'ailleurs une position partagée par les médecins libéraux et aussi par l’AFD, représentée par son président Gérard RAYMOND. Alors que les diabétiques souhaitent bien vivre, alors qu'ils ont acquis énormément d'auto-connaissances, ils ne voient leurs médecins que… 3 heures par an. Il est évident que l'évolution technologique pourra pallier cette carence majeure.
Pour l'industrie, le domaine est enthousiasmant car il y a une vision sur des nouveaux métiers, des nouveaux modèles économiques. Plusieurs livres blancs ont été présentés par l'industrie. Il semblerait que pouvoir public et industrie collaborent pour améliorer les choses. C'est en tous les cas, ce qu'a dit le représentant de la DGOS : des études – mais brèves et efficaces – vont étudier la satisfaction des patients, l'organisation des soins et l'impact médico-économique. Espérons que cela ne sera pas uniquement une énumération de vœux pieux car il semble que la situation avance plus vite dans de nombreux pays du monde.
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