Une étude publiée dans « Molecular Psychiatry » montre pour la première fois que des facteurs génétiques jouent un rôle dans la survenue du stress post-traumatique.
Dans cette étude Karestan Koenen et coll. ont collecté les données de 11 études, soit plus de 20 000 personnes. Leur analyse confirme certaines observations antérieures selon lesquelles certains facteurs génétiques seraient communs au stress post-traumatique et à d'autres maladies psychiatriques comme la schizophrénie.
« Nous savons grâce aux données recueillies chez des prisonniers de guerre ou chez des victimes de viols que des personnes exposées à des événements extrêmes ne développent pas de stress post-traumatique. Pourquoi ? », explique le Pr Karestan Koenen, psychiatre qui dirige l'Initiative mondiale pour la neuropsychiatrie génomique. « Nous pensons que la génétique explique en grande partie cette résilience », poursuit-il.
Les femmes plus concernées que les hommes
L'étude confirme une vulnérabilité plus importante chez la femme que chez l'homme. Chez les femmes américaines européennes, les facteurs génétiques expliquent 29 % du risque de développer un stress post-traumatique (l'héritabilité est moindre chez l'homme), ce qui est comparable à ce que l'on retrouve dans d'autres troubles psychiatriques.
L'étude confirme que les personnes qui présentent un risque élevé de maladies mentales – schizophrénie et dans une moindre mesure trouble bipolaire et dépression – sont aussi à risque plus élevé de stress post-traumatique en cas de trauma.
On estime qu'aux États-Unis 1 femme sur 9 et 1 homme sur 20 seront concernés par un stress post-traumatique à un moment donné de leur vie avec des conséquences individuelles et sociétales – suicide, hospitalisation et addiction – non négligeable. « Le stress post-traumatique est peut-être le trouble psychiatrique le plus accessible à la prévention, souligne Laramie Duncan, un des auteurs. Après un événement traumatique, certaines interventions précoces ont fait la preuve de leur efficacité. » Évaluer le risque génétique « pourrait aider les cliniciens à mieux cibler les interventions », poursuit-elle.
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