POURQUOI les taux de CRP sont-ils aussi variables d’un patient à un autre ? Une équipe internationale vient de confirmer l’hypothèse des variants génétiques en montrant que chez des patients ayant une polyarthrite rhumatoïde (PR), le taux de CRP était multiplié d’un facteur 3,5 entre deux haplotypes fréquents. Cette découverte pose le problème de l’interprétation de la CRP au cours des maladies chroniques, avec le risque de rassurer à tort et de ne pas traiter de façon optimale les porteurs de variants.
En utilisant la méthode des polymorphismes, les chercheurs ont ainsi identifié des variations courantes du locus CRP sur un total de 695 patients atteints de PR. Pour évaluer l’association entre CRP et génotype, la VS a été incorporée pour ajuster sur les différences interindividuelles de sévérité de l’activité inflammatoire.
Dans la PR, l’existence de variants génétiques remet en cause le score clinique DAS28-CRP, calqué sur le classique DAS28 en remplaçant la VS par la CRP. Ce dernier marqueur présente en effet de nombreux avantages sur la VS : reflet direct de l’inflammation, sensibilité aux variations récentes, corrélation à la progression radiologique, rapidité d’analyse en laboratoire. Les auteurs suggèrent que le score DAS28-CRP pourrait être amélioré en intégrant une variable d’ajustement génétique.
PLoS Medicine, volume 7, numéro 9, septembre 2010.
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