UNE ÉTIOLOGIE GÉNÉTIQUE d’insuffisance ovarienne vient d’être identifiée par des chercheurs de l’Institut Pasteur (Paris). L’équipe de Anu Bashamboo et Ken McElreavey a mis en évidence diverses mutations du gène NR5A1, qui joue un rôle fondamental dans le développement sexuel (tant masculin que féminin).
L’attention des chercheurs s’est focalisée sur NR5A1 en raison de son rôle de régulateur de la transcription des gènes de l’axe hypothalamo-hypophyso-stéroïdien. En outre des travaux l’ont impliqué dans des troubles du développement sexuel liés à des anomalies chromosomiques 46, XY. Enfin, des études chez la souris montrent son influence tant sur le développement que sur la fonction de l’ovaire.
D’où l’hypothèse que des mutations de NR5A1 pourraient agir aussi sur fonction et croissance de l’ovaire chez l’humain. Pour la valider, l’équipe a enrôlé quatre familles au sein desquelles existent des troubles du développement sexuel ainsi que des insuffisances ovariennes primaires liées à 46, XX. Ils ont enrichi la cohorte de 25 femmes atteintes d’insuffisance ovarienne sporadique.
Diverses formes de mutations.
Les séquençages ont montré parmi ces deux groupes, des anomalies de NR5A1 parmi les membres des 4 familles et chez 2 des 25 autres participantes. Il s’agissait de diverses formes de mutations (délétions, faux-sens). NR5A1 régule d’autres gènes impliqués dans la stéroïdogenèse ovarienne et dans la maturation et la croissance des follicules. Et le travail français montre, effectivement, une altération quantitative de la transactivation de deux gènes ( CYP11A1 et CYP19A1). Les mutations de NR5A1 sont également responsables de diverses anomalies ovariennes, dont des dysgénésies gonadiques 46, XX et des insuffisances ovariennes primitives 46, XX. Leur prévalence dans la population demeure inconnue.
L’équipe de l’Institut Pasteur conclut que ces mutations conduisent à une perte progressive de la fonction reproductive ovarienne. Elle suggère aussi qu’un test génétique pourrait être mis au point destiné tant au conseil qu’à une éventuelle prise en charge thérapeutique.
New England Journal of Medicine, 26 février 2009.
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