CE N’EST PAS un gène de susceptibilité au cancer du sein qu’a mis au jour l’équipe internationale sous la houlette de Christophe Cazaux (CRNS, Toulouse). Il s’agit d’un marqueur génétique de mauvais pronostic. À partir de l’étude du profil d’expression génique dans deux cohortes de patientes, les chercheurs, Fanny Lemée et coll, ont constaté que la surexpression du gène de l’ADN polymérase POLQ multiplie par 4,3 fois le risque de décès. La corrélation est indépendante de l’expression du gène cyclin E et de l’atteinte ganglionnaire, deux marqueurs de mauvais pronostic.
Pour mieux apprécier les conséquences de cette surrégulation, l’équipe a généré une lignée de cellules MRC5-SV porteuses de l’anomalie et surexprimant la protéine POLQ. Ils ont constaté une perturbation de la réparation de l’ADN et des lésions chromosomiques.
Reste à comprendre le rôle de la dérégulation de POLQ dans ce cancer. Restera aussi à définir le meilleur traitement pour les patientes surexprimant ce gène, porteuses des ganglions métastatiques et/ou d’une surexpression du gène Cyclin E. Enfin l’inhibition de la protéine POLQ, impliquée dans la réparation de l’ADN, pourrait favoriser la réponse aux traitements.
PNAS doi/10.1073/pnas.0910759107.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024