Le travail international suggère que l’atrophie du striatum caractéristique de la maladie de Huntington pourrait être liée au mauvais fonctionnement de la dynéine, protéine essentielle au transport des molécules dans les neurones. Ce travail a été réalisé par une équipe internationale de 23 chercheurs coordonnés par Luc Dupuy (INSERM U 692, Strasbourg) et Albert Ludolph (université d’Ulm, Allemagne).
On sait que la maladie de Huntington est liée à la mutation du gène codant la huntingtine, et qu’elle est anatomiquement caractérisée par des lésions dans le striatum.
Depuis 2003, des chercheurs de l’INSERM à Strasbourg travaillent sur une lignée de souris mutées (mutation sur le gène codant la dynéine, protéine considérée comme un moteur moléculaire, en ce sens qu’elle permet le transport de molécules cargo - vésicules, protéines, organites- de l’extrémité des axones et des dendrites vers le corps cellulaire. Ces souris mutées présentent des problèmes musculaires et des troubles comportementaux (hyperactivité). Les chercheurs ont mis en évidence chez ces souris mutées des lésions dans le striatum. Or elles ne présentent pas de maladie de Huntington. Ce travail montre donc, comme on le soupçonnait, que la dynéine intervient dans la dégénérescence des cellules striatales. La maladie de Huntington pourrait être liée à un mauvais fonctionnement de la dynéine. Laquelle ne peut fonctionner à pleine vitesse que lorsqu’elle est associée à d’autres protéines, notamment à la huntingtine. La dynéine transporte de multiples cargos ; reste à déterminer quels cargos sont essentiels au fonctionnement du striatum. Mais d’autres pistes ne seront pas négligées.
Human Molecular Genetics, en ligne.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024