À l’heure où certains s’interrogent sur leur retraite, le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc) a fait le point sur ce que pourrait être l’alimentation des seniors d’ici à 2030. Ils seront 12 millions, soit 2,5 de plus qu’en 2020. Ils conserveront un niveau de vie globalement élevé, même si 8 % seront en situation de fragilité économique et sociale. D’après l’Ifop, 85 % souhaitent vieillir à domicile. Ils se distinguent en quatre groupes, selon leur autonomie et leur situation socio-économique et isolement éventuel.
Comment vieillir en bonne santé, prévenir la dénutrition, maintenir le plaisir de manger et proposer des solutions de repas personnalisées et adaptées pour ces populations variées ? Les experts réunis pour ce travail — gériatres, nutritionnistes, sociologues, etc. — dressent deux scenarii.
Soit les repas sont positionnés avant tout comme des déterminants de socialisation et de convivialité. Dans ce cas, les seniors les plus autonomes pourront cuisiner à partir de produits bruts, tandis que les actions publiques de solidarité seront concentrées sur les plus fragiles, à qui on proposera notamment des solutions de prise de repas au sein d'espaces collectifs sociaux autogérés, voire en restauration Ehpad sans résidence.
Le deuxième scenario se focalise sur une alimentation équilibrée pour tous, susceptible de prévenir la dénutrition et de maintenir un bon état de santé, pour rester à domicile le plus longtemps possible. De nouvelles gammes de produits enrichis pour s’adapter aux besoins alimentaires pourraient être développées, avec un Silverscore, tandis que l’alimentation des plus fragiles reposerait sur le portage ou des repas préparés par les aidants, avec des solutions enrichies si nécessaire.
Soit deux visions, l’une collectiviste, l’autre fondée sur la responsabilité individuelle, plus à même d’entraîner une amélioration chez la majorité mais susceptible de laisser de côté les plus défavorisés.
Conférence du Credoc
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024
La myologie, vers une nouvelle spécialité transversale ?