GEU : une hormone est mise en cause

Publié le 03/05/2012
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Crédit photo : BSIP

L’adrénomédulline (ADM), une hormone de la famille de la calcitonine, pourrait être utilisée pour prédire le risque de grossesse ectopique. Des chercheurs de l’université de Hong Kong viennent en effet de découvrir l’effet de l’hormone sur la motilité ciliaire et les contractions tubaires, deux mécanismes en cause dans la survenue de grossesse extra-utérine (GEU).

« Nous avons trouvé qu’un taux faible d’ADM contribue à diminuer les contractions musculaires et les battements ciliaires, ce qui empêche le transport de l’embryon et favorise sa rétention dans les trompes, explique Wai-Sum O, l’auteur principal de l’étude. Cette découverte est intéressante car le taux plasmatique d’ADM pourrait être utilisé pour prédire le risque de grossesse extra-utérine. »

Dans cette étude, les scientifiques ont analysé les trompes de pièces opératoires provenant de GEU ou d’hystérectomie totale pour raison non cancéreuse. Les tissus tubaires étaient ensuite mis en culture dans des conditions hormonales similaires à celles du début de grossesse.

Alors qu’en cas de GEU les battements ciliaires étaient plus lents, les contractions musculaires moins fréquentes, et les taux d’ADM plus faibles, l’ajout d’ADM a permis de restaurer le niveau de fonctionnement normal. « L’ADM augmente la motilité ciliaire, le tonus musculaire et la fréquence des contractions, précise le chercheur O. Un taux faible d’ADM lors d’une GEU pourrait contribuer à la pathogénicité en perturbant le transport embryonnaire. »

JCEM, numéro de juin 2012.

Dr I. D.

Source : lequotidiendumedecin.fr