La législation Française prévoit la possibilité d'autoconserver des gamètes ou du tissu germinal dès que la fertilité d'une personne risque d'être prématurément altérée. La chirurgie des endométriomes par kystectomie intrapéritonéale en fait partie, du fait d'une diminution fréquente de la réserve ovarienne. La femme doit en être informée au préalable. De plus, un antécédent de chirurgie des endométriomes serait corrélé à un plus mauvais taux de naissance en FIV.
En cas d'endométriome(s) symptomatique(s) chez les femmes en âge de procréer, le souci d'épargne maximale de la réserve ovarienne doit être une priorité et il est recommandé de discuter de façon pluridisciplinaire des stratégies de préservation de la fertilité : sclérothérapie en cas de récidive, vaporisation des parois de l'endométriome ou utilisation de l'énergie plasma, plutôt que kystectomie classique par traction divergente, puis aménorrhée thérapeutique par une pilule en continu pour éviter progression et récidive.
Une autoconservation ovocytaire par vitrification doit être discutée chez les femmes jeunes ayant des endométriomes bilatéraux, ou chez celles déjà opérées présentant une récidive.
Les protocoles optimaux de stimulation ovarienne dans ce contexte restent à définir : plusieurs cycles de stimulation après chirurgie pour cumul ovocytaire, blocage de l'axe gonadotrope et sclérothérapie avant stimulation ovarienne pour éviter une ponction accidentelle des endométriomes.
Quant à la préservation systématique chez toutes les femmes présentant une endométriose, il n'existe aucune étude à long terme évaluant les bénéfices (notamment le devenir après réutilisation des ovocytes) et le coût d'une telle stratégie.
Centre clinico-biologique d’Assistance médicale à la procréation, Cecos, plateforme OncoPaca-Corse cancer et fertilité, hôpital de la Conception, CHU Marseille
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