À la veille de la journée mondiale de lutte contre le paludisme, l'OMS annonce le lancement en 2018 dans 3 pays d'Afrique subsaharienne : au Kenya, au Ghana et au Malawi, d'un programme pilote de vaccination avec le Mosquirix (RTS, S) de GlaxoSmithKline.
Une efficacité limitée
Le Mosquirix (RTS, S), développé par GSKline en partenariat avec l'ONG Path malaria vaccine initiative, avait reçu un avis positif de l'agence européenne du médicament en juillet 2015. Ce candidat vaccin le plus avancé a une efficacité limitée. Selon des tests établit sur 15 000 personnes entre 2009 et 2014, il permet de réduire 40 % le nombre d'épisodes paludiques sur une période d'au moins quatre ans et demi.
« Ce n'est pas un taux d'efficacité très élevé, mais vu le nombre de personnes touchées par le paludisme, l'impact sera quoi qu'il arrive énorme » affirme à l'AFP Mary Hamel, responsable pour l'OMS de la coordination du programme de vaccination. Ce test à grande échelle vise à évaluer l'efficacité du vaccin « dans le contexte d'un usage routinier » comme l'indique Mme Moeti. Quatre doses doivent être administrées à 5 mois, 6 mois, 7 mois et 2 ans.
Entre 2018 et 2020, 360 000 enfants au total seront vaccinés. « Ce vaccin pourrait sauver des dizaines de milliers de vies en Afrique », a déclaré à l'AFP Matshidiso Moeti, directrice Afrique pour l'OMS. À terme, l'OMS souhaite vacciner 120 000 enfants dans chaque pays participant en priorisant les zones les plus touchées.
Un combat mené par l'OMS
Dans son dernier rapport, l'OMS estime qu'un éventuel vaccin et l'innovation notamment dans la lutte antivectorielle pourraient accélérer les progrès dans la lutte contre la maladie. Selon le bilan du paludisme dans le monde, le nombre de cas a baissé de 21 % entre 2010 et 2015 et celui des décès de 29 % sur la même période de cinq ans. En Afrique subsaharienne, l’incidence du paludisme et le taux de mortalité ont baissé de 21 % et de 31 %, respectivement.
Toutefois la maladie demeure une grave menace pour la santé publique avec 212 millions de nouveaux cas et 429 000 décès dans le monde en 2015. Un enfant mourait du paludisme toutes les deux minutes.
L'OMS s'est fixé comme objectif de « réduire de 40 % l’incidence du paludisme au plan mondial par rapport d’ici à 2030 » et d'« éliminer le paludisme dans au moins 10 pays d’ici à 2030 ».
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