Selon un premier bilan 2015 de l’Institut de veille sanitaire (InVS), trois épisodes de canicule ont été enregistrés en France au cours de l’été 2015, avec un total de 3 300 décès supplémentaires du 29 juin au 9 août – soit une hausse de la mortalité de 6,5 %.
L’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) a tout de suite réagi à ces chiffres, faisant remarquer dans un communiqué que « cette surmortalité touche pour près de 75 % les plus de 75 ans, soit plus de 2 430 personnes ».
Nette hausse des pathologies en lien avec la chaleur
Si l’InVS précise que « les excès de mortalité estimés ne peuvent être imputés entièrement à la chaleur », l’institut constate que les passages aux urgences et les consultations SOS Médecins pour des pathologies en lien avec la chaleur — hyperthermie ou coups de chaleur, déshydratation et hyponatrémie – ont enregistré une « nette hausse » cet été, notamment au cours des deux premiers épisodes de canicule.
Le premier épisode, qui a duré 10 jours (du 29 juin au 8 juillet) a touché 40 départements, principalement au nord-est de la France. Il a été marqué par 3 748 passages aux urgences, 1 546 consultations de SOS médecins en relation avec la chaleur, et 2 000 décès en excès (+10 %) extrapolés à l’échelle nationale.
Le deuxième épisode, « d’intensité moins importante », a duré 11 jours (du 14 au 23 juillet), touchant 23 départements principalement dans le quart sud-est du pays. Il s’est traduit par 2 461 passages aux urgences, 710 consultations SOS médecins et 600 décès en excès (+3 %) extrapolé à l’échelle nationale.
Enfin, la troisième période, de 5 jours (du 5 au 9 août), a touché 17 départements de l’est de la France. Près de 752 passages aux urgences ont été enregistrés, 181 consultations SOS Médecins, et 630 décès en excès (+6,3 %) extrapolé à l’échelle nationale.
L’organisme conclut que « ces épisodes confirment que la chaleur demeure un risque important pour la santé en France. Le déclenchement des actions recommandées par le Plan national canicule (PNC) est donc essentiel pour protéger la population et limiter l’impact sanitaire ». Le PNC a été instauré après la « grande canicule » de 2003, au cours de laquelle 15 000 morts ont été dénombrés.
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