Les tests antigéniques pourront désormais être utilisés pour le diagnostic de patients symptomatiques dans une situation de dépistage individuel par les médecins, pharmaciens ou infirmiers.
Ces nouvelles dispositions figurent dans un nouvel arrêté autorisant sous condition le remboursement par la Sécurité sociale de ces tests pour des personnes présentant des symptômes. Jusqu'ici, les tests antigéniques n'étaient autorisés que dans le cadre d'opérations collectives de dépistage, les personnes ayant des symptômes en étaient exclues. Un résultat positif devait être confirmé par un test RT-PCR.
Le nouvel acte peut être présenté au remboursement lorsque le traitement des données administratives du test Covid-19 a été réalisé (acte 9006). L'arrêté précise que les résultats doivent être remis dans les 30 minutes qui suivent le prélèvement nasopharyngé profond des voies respiratoires hautes par écouvillonnage. Les personnes asymptomatiques - hors cas contacts ou personnes détectées au sein d'un cluster - ainsi que les personnes symptomatiques peuvent être testées, mais seulement si un test RT PCR ne peut être obtenu avant 48 heures et si le test antigénique se déroule moins de quatre jours après les premiers symptômes.
Une liste bientôt publiée
L'arrêté reprend ainsi les préconisations du dernier avis émis par la Haute Autorité de santé (HAS) le 9 octobre dernier. La HAS a fixé plusieurs critères de sélection, à commencer par une sensibilité minimum de 80 %, des tests qui pourront être autorisés dans le contexte du dépistage de la Covid-19. La liste des tests répondant à ces critères sera prochainement publiée sur le site du ministère des Solidarités et de la Santé.
La HAS avait souligné qu'en cas de test antigénique positif, il était très probable que le patient soit effectivement porteur du nouveau coronavirus, mais qu'en cas de test négatif, il y avait une petite probabilité de passer à côté d'une infection, ce qui porte davantage à conséquence pour les patients à risque de développer une forme grave de la maladie.
Dans un autre arrêté, le ministère donne son feu vert au remboursement de l'acte pour les tests autorisés. Par ailleurs, le ministère autorise aussi le remboursement des tests sur prélèvement oropharyngé, c'est-à-dire par la gorge, lorsque le prélèvement par le nez se « révèle impossible ou difficile », ce qui peut être le cas pour des personnes atteintes d'un handicap.
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