Le 11 mai est une date fatidique qui annonce la fin du confinement tant souhaité par certains, mais redouté par d’autres. Le gouvernement est tout à fait conscient des conséquences engendrées par cette situation (2e vague possible). Aussi pour éviter de tels désagréments qui risquent de peser sur sa crédibilité, diverses mesures ont été prises ; mesures qui découlent de celles observées chez nos voisins.
Parmi ces décisions, celle de recourir au port du masque est très emblématique. La qualité des masques est une réalité à prendre en compte ! Au début de l’épidémie de nombreux scientifiques et infectiologues prônaient le recours aux masques chirurgicaux et FFP2 pour éviter toute contamination. Bien entendu ces recommandations ne sont valables que dès lors qu’il est possible de se fournir de tels équipements.
À ce niveau notre pays a été quelque peu retardataire pour effectuer ses commandes en masques. De ce fait, il est impossible de fournir de manière correcte tous les acteurs de soins, et encore moins la totalité de la population.
Aussi, dans un souci d’apaisement, et pour éviter toute compromission, il a été décidé de mettre sur le marché des masques en tissu et de valoriser cette production. Nombreux sont les patients qui déambulent ou qui déambuleront de ce fait avec des masques de fabrication artisanale. Certains les ont réalisés eux-mêmes ou ont écouté les conseils de spécialistes dans ce domaine pour les confectionner (à ce titre le nombre d’expert en masque est devenu impressionnant !).
Tout cela est bien beau, mais la qualité première de ces masques est-elle nécessairement au rendez-vous ? Cela est difficile à évaluer, et ce d’autant plus que les spécialistes dans ce domaine formulent des recommandations parfois contradictoires. Ce qui est sûr, c’est qu’il est important, pour obtenir une sécurité optimale, avec les masques en tissu de les passer à la machine à laver quelques heures après les avoir utilisés.
Combien de Français obéiront à de telles recommandations ? Cela est difficile à dire, et ce d’autant plus qu’une certaine lassitude va rapidement gagner nos concitoyens. Il est vrai que nous ne sommes pas comme les Asiatiques qui sont habitués au port régulier du masque lors des sorties.
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