La purge des réservoirs latents est une des voies de recherche thérapeutique dans la lutte contre le VIH/sida. Pour aider les traitements à s’attaquer aux cellules réservoirs CD4 infectées de façon latente, une stratégie consiste à forcer la réplication des gènes viraux.
Roy Dar de l’université John Hopkins en Californie, et ses collègues, ont passé en revue une base de données de molécule pour en isoler 85 capables de moduler les fluctuations d’expression de gènes du VIH, et ainsi d’augmenter le « bruit de fond » des gènes viraux exprimés dans les cellules quiescentes. Ils expliquent dans une publication parue vendredi dans Science que ces molécules, « d’habitude négligées lors des précédentes recherches », entraient en synergie avec des activateurs de la transcription généralement employés en augmentait fortement leur efficacité.
Des profils toxicologiques bien connus
« Les stratégies habituelles basées de réactivation du VIH ont une efficacité limitée, peut-être parce que l’expression des gènes lors des périodes de latence suit un processus stochastique (ou aléatoire, N.D.L.R.) ». Alors que les activateurs de la transcription comme les TNF augmentent le nombre d’initiations de la transcription, les modulateurs identifiés par les chercheurs californiens augmentent la durée de la transcription. Les 85 composés retenus dans la publication disposent déjà tous d’un profil toxicologique bien connu des autorités de régulation. Les auteurs précisent que ces molécules ont été identifiées au sein d’une bibliothèque qui n’en contenait que 1 600. « Il est possible qu’en élargissant nos recherches, nous puissions trouver d’autres activateurs de bruit de fond qui soient, non seulement plus efficaces, mais suffisamment peu toxiques pour permettre plusieurs cycles d’activation successifs à même d’éliminer complètement le virus, » ont-ils conclu.
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