En recherchant tous azimuts des infos sur la pandémie, je découvre cet article (« Les libéraux furieux du rationnement des masques : un collectif de médecins portent plainte contre Buzyn et Philippe » 19 mars) sur le site du « Quotidien du médecin ». Sa lecture m'apprend que la démarche vient d'un collectif de professionnels libéraux, et ne concerne donc pas les hôpitaux. Je souhaite donc répondre à ces praticiens. Mesdames et messieurs les professionnels libéraux de santé. Je connais l'importance de vos métiers, voire de vos missions, dans l'organisation de notre vie « ensemble » et dans l'état de santé plutôt bon de notre nation. Ces résultats nous vous les devons en partie.
Vous ne manquez pas une occasion de nous faire savoir votre attachement à l'exercice libéral de ces métiers, et à ses corollaires que sont le libre choix du praticien et la rémunération à l'acte. L'organisation de notre système de santé vous garantit l'un et l'autre. Vous savez nous rappeler que vous avez passé de nombreuses années de votre vie en études, pour être apte à exercer ces professions.
Je n'ai pas de connaissances médicales, mais des parents ou amis, eux-mêmes médecins, me disent que, par votre formation, vous avez une grande connaissance des maladies à virus. Alors je m'interroge : comment se fait-il que, ayant connaissance de tous les risques que vous font prendre les maladies infectieuses dans l'exercice de vos pratiques (même bien avant le Covid-19), vous n'ayez pas dans vos cabinets un stock conséquent de matériels de protection que chaque praticien libéral se doit d'avoir raisonnablement constitué, puisqu’en tant que « libéral » vous n'entendez pas qu'une quelconque autorité vous dise comment vous devez exercer votre métier.
Vous avez manqué à votre devoir de prévoyance ? Assumez mais ne dites pas que c'est la faute du ministre. Si tel était le cas, si vous ne pouvez vous organiser sans le ministre, il faudra donc, au lendemain de la pandémie, revenir sur l'organisation libérale de la santé et mettre en place une organisation de la médecine sous la responsabilité du ministre donc une médecine étatisée. Perspective à étudier, assurément.
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