L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé officiellement mardi que l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest ne constituait plus une « urgence de santé publique de portée internationale », malgré une résurgence du virus en Guinée qui a fait cinq morts. Cette annonce a été faite à l'issue de la 9e réunion du Comité d'urgence dédié à l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest.
« L'épidémie d'Ebola en Afrique occidentale ne représente plus une urgence de santé publique de portée internationale », a déclaré Margaret Chan, directrice de l'OMS, lors d'une conférence de presse, mettant ainsi fin à la procédure d'urgence décrétée en août 2014. Concernant les nouveaux cas rapportés en Guinée, Margaret Chan a rappelé que les chaînes épidémiques étaient parfaitement identifiées et désormais interrompues. « Nous avons isolé 142 cas contact à haut risque d'infection », précise-t-elle.
Les capacités de détection renforcées
« Notre capacité de réponse à Ebola dans les 3 pays est maintenant très forte. Pour la première fois, nous avons accès à un vaccin (le VSV-EBOV) pour contenir la transmission », poursuit Margaret Chan qui a cependant mis en garde contre toute complaisance à l'égard du virus qui subsiste dans « l'écosystème » en Afrique de l'Ouest et souligné que la vigilance était cruciale pour répondre à de nouveaux cas.
En complément des déclarations de Margaret Chan, le Pr Robert Steffen, épidémiologiste à l'université de Zürich et vice-président du comité de réponse d'urgence, a rappelé les préconisations de l'OMS : « Nous recommandons le maintien des capacités de détection et de réponse. Nous insistons notamment pour que la communauté internationale se donne les moyens de tester la présence de virus dans le sperme de tous les survivants mâles. L'usage du vaccin doit être étendu, et les capacités des laboratoires capables de confirmer la présence du virus doivent être renforcées. Enfin, un soin tout particulier doit être apporté aux survivants. »
Partie en décembre 2013 de Guinée forestière, l'épidémie s'est propagée au Liberia et à la Sierra Leone limitrophes faisant officiellement plus de 11 300 morts pour quelque 28 000 cas recensés.
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