Courrier des lecteurs

La crise est aussi un révélateur des fautes passées

Publié le 24/04/2020

Enfin, on applaudit les soignants parce qu’on est confinés et que l'on a besoin d eux et que l'on a peur de la mort ! Hier nous étions là et nous étions des nantis !!!

J’étais député au moment du plan Juppé : j'avais fait une proposition de loi expliquant que l'on allait manquer de spécialistes puisque tous devenaient salariés de l hôpital voisin devenu le premier employeur des départements. Les médecins ont été achetés par les caisses sous couvert de bonne pratique décidée par les pouvoirs publics !

Je suis cardiologue à Bourges. Nous avons 14 cardiologues à l'hôpital (5 en ville). Je vois les urgences de l'hôpital alors que je suis retraité actif et que les cardiologues de l'hôpital (14) ne les voient pas ! De plus, nous avons à l'hôpital un diabétologue, un pneumologue car ce sont des spécialités qui ne rapportent rien ! L'hôpital est une machine à cash. Et quel choix avons-nous, puisque l’on a fermé les cliniques ?

Et notre président qui choisit la Seine Saint-Denis, département où l'on a le plus de sans papiers ! Continuons de demander à la médecine de faire du social ! Et dépensons « un pognon de dingues ». Que cette crise nous serve à voir clair et que ceux qui nous gouvernent assument leurs fautes et surtout leurs mensonges !

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Dr Franck Thomas-Richard Cardiologue Bourges (18)

Source : Le Quotidien du médecin