Le risque accru de décès prématuré chez les schizophrènes s’explique par plusieurs facteurs, notent les auteurs qui ont mis en évidence dans le « JAMA Psychaitry », une surmortalité dans cette population. Les désavantages économiques figurent parmi ces facteurs tout comme les difficultés d’accès aux soins et à adhérer aux protocoles, et davantage de comportements néfastes pour la santé, avec une prévalence accrue de tabagisme, de sédentarité, d’obésité, d’hypertension, de dyslipidémies.
Les chercheurs de l’Université de Columbia, à New York, ont analysé les registres médicaux de 1,1 million de patients schizophrènes âgés entre 20 et 64 ans. Ils ont répertorié plus de 74 000 décès, dont 65 500 avec une cause identifiée. La grande majorité (85 %) des patients est décédée de cause « naturelle » : maladies cardiovasculaires (35 %), cancer (17 %), notamment du poumon, diabète (5 %), mais aussi bronchite pulmonaire chronique obstructive (BPCO), grippe et pneumonie. Un décès sur 7 était de cause « non-naturelle » – accidents en premier lieu, mais aussi suicides et overdose d’alcool ou d’autres drogues. Les chercheurs soulignent la forte prévalence du tabagisme chez les patients schizophrènes, appelant les professionnels de santé mentale à s’investir davantage dans la prévention et le traitement de l’addiction au tabac dans cette population vulnérable.
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