Alors que l’inquiétude grandit ailleurs, notamment en Afrique, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) constate, dans un point de situation du 11 juin, une baisse de 80 % de l’incidence du Covid-19 en Europe depuis le pic du 9 avril. L’organisation appelle à maintenir la vigilance, martelant que la lutte contre la pandémie « est un marathon, pas un sprint ».
Une circulation encore active en Suède
Du début de la pandémie jusqu’au 9 juin, l’Europe, Royaume-Uni inclus, a concentré 20 % des plus de 7 millions de cas recensés dans le monde et 42 % des décès (plus de 400 000 décès à l’international).
Actuellement, le nombre de nouvelles transmissions régresse sur le continent avec une incidence sur 14 jours inférieure à 20 cas pour 100 000 habitants dans la plupart des pays, à l’exception du Portugal et du Royaume-Uni (entre 20 et 100 cas pour 100 000 habitants) et de la Suède (plus de 100 cas pour 100 000). Pour cette dernière, qui a adopté une stratégie différente de ses voisins, « l’augmentation du dépistage pourrait expliquer en partie cette croissance », souligne l’ECDC.
L’institution considère ainsi que la « première vague » de l’épidémie est passée, mais craint les conséquences d’un assouplissement des mesures mises en place pour contenir la circulation du SARS-CoV-2, alors que « les informations disponibles issues des études séro-épidémiologiques suggèrent que l'immunité adaptative des populations reste faible ».
S’adapter à une « nouvelle normalité »
Face à la levée, totale ou partielle, des mesures de confinement, « il y a un risque que les populations n'adhèrent pas fermement aux mesures encore en place en raison de la "fatigue de l'isolement" », avertit l’ECDC, insistant sur le risque d’une deuxième vague : « la pandémie n'est pas terminée et des projections indiquent qu'une augmentation des cas est probable dans les prochaines semaines ».
Afin de poursuivre les efforts nécessaires au contrôle de l’épidémie, l’organisation recommande de maintenir un système de surveillance « robuste », comprenant notamment une approche de dépistage systématique des populations à risque, ainsi qu’une stratégie de traçage des contacts et d’isolement des cas. Il s’agit également de se préparer à la mise en place de nouvelles mesures, notamment envers les plus vulnérables.
À l’approche de l’été, l’ECDC tient à rappeler que « les mesures de santé publique visant à limiter la propagation du virus continueront à avoir un impact sur notre façon de nous déplacer, de travailler et de voyager, et sur nos loisirs ». Plutôt qu’un retour à la normale, l’ECDC évoque une « nouvelle normalité » et invite à « ne pas baisser la garde ».
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