L’an dernier, quelque 5 000 établissements de santé, dans 122 pays, ont participé à la première journée mondiale « Sauvez des vies : lavez-vous les mains ». Une bonne hygiène des mains est l’une des méthodes les plus simples et les plus efficaces pour réduire les infections associées aux soins, rappelle l’OMS, qui estime que 60 % des personnels de santé l’oublient dans les situations où elle est nécessaire.
En France, dès janvier, les hôpitaux et, pour la première fois, les EHPAD (établissements hospitaliers pour personnes âgées dépendantes), ainsi que l’ensemble des professionnels de santé, ont été invités à s’organiser pour la nouvelle journée nationale « Mission mains propres », qui a lieu ce 5 mai. Outre le message de base, le ministère de la Santé souhaite promouvoir la friction des mains avec des produits hydro-alcooliques, technique jugée plus simple et plus efficace que le lavage avec eau et savon.
L’ICSHA, l’indicateur de consommation de solutions hydro-alcooliques, est l’un des indicateurs du tableau de bord des infections nosomiales. Son évolution de 2005 à 2008 montre une nette prise de conscience par les établissements de l’importance de mettre en place de tels produits.
En témoigne, entre bien d’autres, le groupe hospitalier Albert Chenevier-Henri Mondor, à Créteil : en huit ans, il a réussi à multiplier par 4 les consommations de SHA dans les services d’hospitalisation aiguë et de près de 2 fois dans les services de réadaptation et moyen séjour ; et il estime que l’amélioration de l’hygiène des mains depuis quinze ans a permis de réduire la résistance du staphylocoque doré aux antibiotiques de 42 % . Chiffres également encourageants au CHU de Limoges: en dix ans, la consommation de produits hydroalcooliques a été multipliée par 6 et le taux d’infections nosocomiales a diminué de près de 40 %.
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