Avec plus de cinquante nouveaux cas depuis le début du mois de février, l’épidémie d’infections par le coronavirus MERS-CoV connaît en 2015 une nouvelle flambée en Arabie Saoudite. Afin d’identifier les moyens à mettre en œuvre pour contrôler l’épidémie, une mission conjointe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de l’Institut Pasteur de Paris et de l’organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture a mené une mission d’étude dans la région. Les conclusions des membres de cette mission mettent l’accent sur l’intensification de la recherche des modes de transmission entre humains et animaux et sur la nécessaire amélioration de la prise en charge hospitalière.
Des infections nosocomiales nombreuses
« Le royaume a fait de gros efforts pour contrôler l’épidémie. Nous voulons écouter ce que les experts ont à nous dire sur nos progrès mais aussi sur ce qui peut encore être amélioré », explique le ministre de la Santé saoudien Ahmed Bin Aqeel Al Khateeb. Des mesures de prévention sont en effet souhaitables : une grande partie des nouveaux cas est le fait d’infections nosocomiales contractées dans les hôpitaux de Riyad, de la région d’Al Qassim et dans la ville de Dammam.
Pour l’OMS, si la surveillance épidémiologique s’est considérablement renforcée ces derniers mois, des manques considérables demeurent en ce qui concerne la connaissance de la maladie.
Les priorités des experts
À l’issue de leur voyage d’étude, les experts de l’OMS et de l’Institut Pasteur ont identifié plusieurs priorités : étudier les modes de transmissions entre l’animal et l’homme, mieux comprendre l’épidémiologie du virus, améliorer la prévention en milieu hospitalier et intensifier la mobilisation de la société saoudienne, notamment en renforçant la coopération entre les secteurs de la santé et de l’agriculture.
Depuis le début de l’épidémie, en avril 2012, l’OMS a recensé 1 026 cas confirmés en laboratoire dont au moins 376 décès. Plus de 85 % des infections ont eu lieu en Arabie Saoudite.
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