« Depuis la résurgence de la maladie, nous avons enregistré cinq cas de décès, dont trois probables (inhumés avant d'être testés au virus, NDLR) et deux cas confirmés », a affirmé Fodé Tass Sylla, le responsable de la communication de la Coordination nationale de lutte contre Ebola.
Les trois cas probables sont une femme décédée le 27 février, son mari le 9 mars et le 15 mars la seconde épouse. Une fillette de huit ans est, par ailleurs, décédée samedi au centre de traitement d'Ebola (CTE) de N'Zérékoré et un homme malade, pris en charge dans ce même centre « a fui pour aller mourir hier (lundi) dans un village de Macenta » situé plus au nord, a précisé Fodé Tass Sylla.
Deux personnes d'une même famille ont été testées positives au virus à Koropara (sud), près de la frontière avec le Liberia. Ce dernier pays, déclaré exempt de transmission d'Ebola depuis le 14 janvier, a annoncé mardi 22 mars la fermeture de ses frontières avec la Guinée par mesure de précaution.
961 personnes-contacts recensées
Le recensement des « contacts », les personnes susceptibles d'avoir été contaminées par ces cas, est en cours. « À ce jour nous avons recensé 961 contacts dans 181 familles, à suivre à partir du jeudi 24 mars », a expliqué Fodé Tass Sylla. À cette date débutera le « cerclage », opération consistant à circonscrire une localité abritant d'éventuels cas d'Ebola et surveiller l'apparition de symptômes parmi les « contacts », avec une assistance médicale et alimentaire.
Le 17 mars au matin, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait pourtant annoncé l'arrêt présumé de « toutes les chaînes de transmission initiales » de l'épidémie en Afrique de l'Ouest après la fin du dernier épisode de la maladie en Sierra Leone voisine. Juste avant que 2 nouveaux cas se confirment. L'ONG Alima (The Alliance For International Medical Action) avait alors réouvert en urgence son centre de traitement Ebola de N'Zérékoré pour accueillir l'enfant décédée depuis et sa mère. Cette dernière est y était toujours prise en charge mardi 22 mars. En Guinée, la flambée initiale a été déclarée comme étant terminée le 29 décembre 2015.
La Croix Rouge prête à rouvrir ses centres
La Croix-Rouge française, toujours sur place aux côtés de son homologue guinéenne, a de son côté, annoncé dès le 18 mars qu'elle se tenait « prête à redéployer une action spécifique ». De novembre 2014 à août 2015, la Croix-Rouge française a dirigé le Centre de traitement Ebola (CTE) de Macenta, puis pris en charge le Centre de transit médicalisé (CTM) de Forécariah converti en CTE afin de traiter les cas confirmés sur place. Elle a également développé une stratégie post-urgence.
« Les CTE de Macenta et de Forécariah peuvent être réactivés en 48 heures » a-t-elle affirmé dans un communiqué, ajoutant que « les actions de sensibilisation indispensables auprès des populations se poursuivent et pourront être intensifiées ».
Partie en décembre 2013 de Guinée forestière, cette épidémie d'Ebola reste la pire depuis l'identification du virus en Afrique centrale en 1976. Les trois principaux pays touchés, Guinée, Liberia Sierra Leone, concentrent plus de 99 % des victimes. Soit officiellement plus de 11 300 morts pour quelque 28 000 personnes infectées.
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