Je voudrais apporter une contribution à la réflexion sur les modalités de réalisation du test PCR. En France, le prélèvement de l'échantillon est réalisé par voie naso-pharyngée. Le fait que cette pratique soit désagréable voire douloureuse n'explique-t-elle pas, en partie, le taux de négativité ? La qualité du prélèvement, en pratique courante, est forcément impactée par ce souci non négligeable.
Ne serait-il pas plus pertinent de recueillir, comme cela se pratique à l'étranger, cet échantillon par voie buccale ce qui, sans nul doute, permettrait une meilleure compliance du patient ? Les études de populations, notamment chez les jeunes, en seraient grandement facilitées.
Tous les spécialistes s'accordent pour que ces tests soient pratiqués le plus tôt possible, dès l'apparition des symptômes. L'efficacité du dépistage, pour éviter la dissémination du virus parmi les sujets contacts, est conditionnée par cette urgence. Tout retard devient préjudiciable.
Il convient, pour répondre à cette exigence, de permettre à chaque personne concernée, de se rendre directement et sans attendre, dans des centres « ad hoc » pour se faire prélever. Toute autre formalité ou circuit intermédiaire ne ferait que retarder la réalisation de l'examen. Les pouvoirs publics auraient la charge d'informer la population sur la localisation de ces centres créés « de novo » ou de désigner les structures habilitées à réaliser ces prélèvements.
Les laboratoires d'analyses médicales, avec des moyens renforcés, semblent les plus aptes à répondre à cette mission qui, hélas, perdurera pendant plusieurs mois ou années. Dans les villes, la densité de la population imposera, sûrement dans un premier temps, la mise en place de structures spécifiques réparties dans la ville. Tous ces examens seraient, bien entendu, assurés gratuitement.
La réussite de cette durable période de déconfinement passe par la mise en place de mesures pratiques simples intelligibles et, surtout par l'adhésion de chacun.
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