À partir des données de 1 099 cas de Covid-19 confirmés, des chercheurs chinois proposent de nouvelles données sur les caractéristiques cliniques de la maladie. L'étude (1) du « New England Journal of Medecine », confirme certaines données du Covid-19 déjà publiées, comme l’âge médian des patients (47 ans), la faible prévalence chez les sujets jeunes (0,9 % de moins de 15 ans) ou encore une légère sous-représentation des femmes parmi les patients (41,9 %).
Les symptômes les plus communs étaient la fièvre (43,8 % à l’admission et 88,7 % pendant l’hospitalisation) et de la toux (67,8 %). Nausées et vomissements ont été constatés chez 5 % des patients, quand la diarrhée était moins fréquente (3,8 %). Près d’un quart des patients (23,7 %) souffrait d’au moins une comorbidité. La présence d’une autre maladie était plus souvent observée chez les patients avec une forme sévère de la maladie (38,7 % contre 21 %).
La durée moyenne d’incubation a été établie à quatre jours. À l’admission, aucun signe radiologique n’a été détecté chez 17,9 % des patients avec une forme non sévère de la maladie et chez 2,9 % des patients avec une forme sévère. Toujours à l’admission, une lymphocytopénie a été constatée chez 83,2 % des patients, une thrombocytopénie chez 36,2 % et une leucopénie chez 33,7 %. Les patients avec une forme sévère de la maladie étaient en moyenne plus âgés que ceux avec une forme bénigne.
Des voies de transmission à explorer
La durée moyenne d’hospitalisation était de 12 jours. Parmi les patients, 5 % ont été admis en unité de soins intensifs, 2,3 % ont subi une ventilation mécanique invasive et 1,4 % est mort. Pour expliquer ce taux de mortalité plus bas que ne le suggéraient les études précédentes, les auteurs mettent en avant une prise en charge plus précoce des patients. Ils soulignent également que la prise en compte des cas asymptomatiques pourrait réduire encore le taux de mortalité.
Enfin, alors que des traces du virus ont été détectées dans le tube digestif, la salive et les urines, les auteurs suggèrent d’étudier ces voies de transmission.
(1) Guan, et al. NEJM. 28 février 2020. DOI: 10.1056/NEJMoa2002032
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