Il était recommandé depuis le printemps mais jusqu’à présent non remboursé en ville : le vaccin Shingrix du laboratoire britannique GSK est désormais remboursé à hauteur de 65 % pour la prévention du zona et des névralgies post-zostériennes chez les adultes de 65 ans et plus, et les personnes de 18 ans et plus ayant un risque accru de zona (en particulier immunodéprimées). Shingrix est un vaccin zona (recombinant avec adjuvant), administré par voie intramusculaire en 2 doses entre 2 à 6 mois d’intervalle.
Selon l’arrêté publié au Journal officiel du 10 décembre, le remboursement est effectif dès le 14 décembre. L’attente était très forte. Le vaccin Shingrix est recommandé par la Haute Autorité de santé (HAS) depuis mars 2024, qui met en avant son efficacité supérieure par rapport au vaccin Zostavax de MSD, préconisé depuis 2013 chez les 65-74 ans.
La protection du Shingrix contre le zona est de 79,3 % chez les personnes immunocompétentes et immunodéprimées ou présentant des pathologies chroniques, versus 46 % avec Zostavax. Et la durée de protection du Shingrix contre le zona était d’environ 73 % neuf ans après la vaccination. Par ailleurs, le Zostavax n’est plus commercialisé depuis juillet 2024.
Commercialisation dans 40 pays
Mais le vaccin Shingrix n’était remboursé qu’à l’hôpital depuis mai, à 100 %, dans le cadre d’un dispositif d’accès direct, et ne l’était pas en ville. « La publication du remboursement au JO marque, de façon immédiate, la fin du dispositif d’accès direct et le remboursement pour toutes les personnes concernées par les recommandations de la HAS, que ce soit en ville ou à l’hôpital », précise dans un communiqué le laboratoire GSK. « Cette étape signifie également que les pharmaciens d’officine, les infirmiers, les biologistes médicaux pourront dorénavant prescrire et administrer Shingrix », est-il précisé. Depuis son lancement en 2018, près de 60 millions de personnes ont été vaccinées avec Shingrix à fin juin 2023, dans 40 pays.
Le zona est une infection qui peut toucher toutes les personnes qui ont eu la varicelle. Cette dermatose virale fréquente est due à la réactivation du virus varicelle-zona (VZV), qui peut se produire quand le système immunitaire est affaibli en raison par exemple d’une maladie, d’un traitement (comme une chimiothérapie) ou de l’âge, selon la HAS. Les complications, telles que les surinfections bactériennes, les manifestations neurologiques, méningites, encéphalites et en particulier les douleurs post-zostériennes (DPZ), touchent essentiellement les personnes âgées de plus de 50 ans. L’atteinte ophtalmologique est peu fréquente, mais cliniquement préoccupante.
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