› Vos malades ont lu
LE NOUVEL OBSERVATEUR
Du 20 au 26 mai
« LE POIDS des dépenses de santé dans le budget des familles a augmenté de 50 % en huit ans », peut-on lire dans « le Nouvel Observateur ». L’hebdomadaire a recueilli une série de témoignages pour illustrer « la galère » que vivent 4,5 millions de personnes en France sans mutuelle. « Médecin à deux vitesses », dénonce même le Dr Mady Denantes. Elle a appris à deviner la détresse, derrière les visages qui se ferment à l’idée de faire une radio ou le regard vague quand elle prescrit des analyses. Cette femme de ménage, par exemple, qui souffre tellement des jambes que certains jours, elle ne peut pas travailler : « Je lui ai organisé une série de rendez-vous gratuits chez les confrères », explique le Dr Denantes. Bruno Pascal-Chevalier est, lui, travailleur social. Atteint de sida, il ne cotise à aucune mutuelle : « Je refuse régulièrement de me faire hospitaliser, cela me reviendrait trop cher. » Tout ce qui n’est pas vital passe à l’as. Yannick, 37 ans, docteur en biologie, intello précaire, hésite pour ses soins dentaires : « La nuit, quand mes caries me lancent, je mets des glaçons sur mes dents. » Les classes moyennes sont aussi touchées. À la PASS (Permanence d’accès aux soins de santé) de Sainte-Antoine, l’assistance sociale raconte : « Récemment, j’ai vu un étudiant salarié d’une librairie, une veuve retraitée d’un emploi de bureau, des intermittents du spectacle. Tous sans mutuelle et avec peu de ressources. Venus ici, dans notre consultation, qui initialement draine les sans-papiers, les marginaux, envoyés par les services sociaux », explique-t-elle.
VOTRE BEAUTÉ
Juin
Asepsie outrancière
VIRUS H1N1, chikungunya, infections nosocomiales, rougeole ou coqueluche, l’émergence ou la ré-émergence des microbes a « de quoi inquiéter. Et nous inciter à astiquer davantage encore notre environnement », souligne « Votre Beauté » . Pourtant, le mensuel met en garde ses lectrices contre « l’asepsie outrancière de nos sociétés modernes » : « Ne cédez pas à cette tentation, car si un minimum d’hygiène s’impose, bizarrement, l’excès de zèle est tout aussi contre-indiqué. » Défenseur de cette thèse, le Pr Jean-François Bach explique qu’elle serait même « impliquée dans l’explosion du nombre de cas d’allergies, de diabète, de scléroses en plaques, de maladies inflammatoires du tube digestif et peut-être également de leucémies, à laquelle nous assistons depuis quelques décennies ». La chute du mur de Berlin en 1989 a permis d’étudier l’impact des conditions de vie sur deux populations génétiquement comparables. « À la surprise générale, il est appary que l’incidence de l’asthme et des dermatites atopiques était moindre chez les écoliers de Leipzig, une ville très polluée de l’ex-Allemagne de l’Est, que chez ceux de Munich, où les industries lourdes sont inexistantes », fait observer la revue. Le mode de vie actuel qui confiné, isole de certains microbes et parasites « semble provoquer un retournement du système immunitaire contre son hôte », ajoute le Pr Bach.
SCIENCE & VIE JUNIOR
Juin
L’inconscient, ce travailleur de l’ombre
TRAVAILLEUR de l’ombre, il « comprend plus vite que nous, perçoit ce que l’on ne voit pas, stocke des souvenirs à notre insu et influence nos jugements ». « Science & Vie junior » invite ses lecteurs à une découverte de l’inconscient. Après leur avoir raconté comment Freud, jeune médecin viennois, inventa la psychanalyse, la revue leur propose quatre expériences qui montrent comment l’inconscient « nous manipule ». L’une d’entre elle met en scène des patients atteints d’héminégligence qui occultent complètement la partie gauche de leur champ visuel. « Ils ne se rasent que du côté droit, ne lisent que la colonne de droite des journaux, ne dessinent que la partie droite des objets, ignorent les personnes situées à leur gauche ...Pourtant, ces personnes sont moins aveugles du côté gauche qu’elles ne le croient », indique le mensuel. En effet, elles sont capables de ressentir un danger situé sur le côté gauche. Plus étonnant, le magazine les invite à une journée de science-fiction, au cours de laquelle l’inconscient serait hors jeu, une journée « sans pilotage automatique ». Lors d’une balade à bicyclette, « imaginez le calvaire si on était obligé de réfléchir consciemment à chaque geste : appuyer sur la pédale droite, puis la gauche, avec plus ou moins de force, tenir le guidon de face sans trembler, tout en répartissant bien le poids du corps pour maintenir l’équilibre ... »
COSMOPOLITAN
Juin
Contrôle continu
UNE FEUILLE de route santé. Aller chez son médecin quand tout va bien, « c’est tellement plus agréable ... et en plus c’est utile », explique « Cosmopolitan » à ses lectrices. Le contrôle continu plutôt que des examens réalisés quand les symptômes sont déjà là. Le mensuel propose un check-up tous les trois ans chez le généraliste afin de vérifier la tension et le rythme cardiaque, de mesurer le souffle, de faire le point sur les vaccinations, de faire un bilan sur son hygiène alimentaire et son activité physique. Chez le gynéco, une fois par an, il faut réévaluer son mode de contraception, se faire examiner les seins et pratiquer un frottis une fois sur deux. Le dermato, une fois par an en cas de grains de beauté, vérifiera leur taille, leur forme, épaisseur, contour et couleur. Enfin, s’asseoir une fois par an sur le fauteuil du dentiste permet de s’assurer de l’absence de caries ou de les traiter s’il y en a, de vérifier les gencives et de faire un détartrage. « La Sécu offre un bilan de santé tous les cinq ans ... Il suffit juste de contacter votre caisse d’assurance-maladie pour demander une inscription. Et d’attendre votre convocation », suggère le mensuel. Et c’est gratuit.
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