Le cœur, les yeux et le cerveau ont faim de DHA… Ainsi, « l’acide docosahexaénoïque (DHA), un oméga 3 d’origine marine (les poissons gras), a, depuis de nombreuses études d’intervention, fait la preuve de son efficacité sur la santé cardiovasculaire, au moins jusque dans les années 2007 », observe le Pr Jacques Delarue, chef du Département de nutrition (CHU de Brest). Sans doute parce que, depuis, que la prise en charge pharmacologique s’est affinée, la consommation de poissons a augmenté. Les effets d’une alimentation riche en ω3 pourraient en être masqués ; ils restent patents en revanche dans une population à risque élevé. Les doses recommandées sont de plus de 3 portions (l’équivalent de 200 à 400 g) par semaine de produits marins, soit 500 mg/j de DHA+EPA, la dose utile d’ω3 en prévention secondaire étant de 1 g/j.
« Au nombre des facteurs de risque modifiables de maladies du vieillissement oculaire (DMLA surtout), la charge en ω3, dont le DHA », signale la Dr Bénédicte Merle, épidémiologiste (Unité 1219 à Bordeaux). La rétine est l’organe le plus concentré en DHA, qui est ici nécessaire à trois titres, structurel, protecteur et fonctionnel. Dans le cadre d’une prévention de la maladie, les apports recommandés sont de 250 mg/j pour DHA et 250 pour EPA, soit le double de la consommation moyenne… Si les études épidémiologiques sont en faveur de cette complémentation, les études cliniques sont encore peu conclusives, excepté peut-être en adjuvant des anti-VEGF dans les formes exsudatives de DMLA.
Enfin, dans le cerveau, le DHA favorise l’arborisation dendritique, protège de l’inflammation et régule l’axe du stress, notamment aux âges extrêmes de la vie.
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