Aujourd’hui, 99 % du lait consommé en France est produit dans notre pays, « une situation d’autonomie à préserver », souligne Emmanuel Vasseneix président de l’Institut professionnel du lait de consommation, à l’occasion de la journée mondiale du lait. Le lancement, en 2015, du logo « Lait conditionné et collecté en France » avait permis de faire diminuer de 85 % les importations.
Le lait joue un rôle important dans le tissu économique territorial, avec 26 laiteries représentent 6 000 emplois directs, dont 85 % résidant dans les communes de moins de 15 000 habitants, et 18 000 emplois indirects. En outre, les 50 000 fermes laitières génèrent deux emplois par ferme en moyenne. Une fois collecté, le lait doit être transporté dans les 72 heures à la laiterie, et conditionné dans les 4 heures une fois la ferme quittée. En moyenne, le parcours est de 10 km par collecte de 1 000 litres.
Protéines abordables
« Le lait est source de protéines, de calcium et de vitamine B12 abordables, et peu impactantes en termes d’eau et de carbone », estime Florent vieux, chercheur au sein de MS-nutrition.
Si le prix moyen du litre de lait demi-écrémé s’est stabilisé à 1,10 € en 2024, pour les industriels, le segment premier prix, qui représente 26 % du marché et s’établit à 94c/L, doit être revalorisé de 6 centimes pour assurer l’avenir des laiteries.
Un milliard d’investissement
Le lait UHT représente 97 % du lait liquide vendus en France. Son conditionnement doit être à la fois hermétique, stérile et opaque pour le protéger de la lumière, des microorganismes et de l’oxygène.
Deux types d’emballages sont aujourd’hui incontournables : la brique carton (47 % des ventes en grande distribution) et les bouteilles plastiques (53 %), en PEHD (polyéthylène haute densité) ou PET opaque (polyéthylène téréphtalate). Ils sont recyclables, mais doivent encore progresser sur le plan de leur bilan carbone. « Un objectif qui sera difficile à atteindre tout en préservant les caractéristiques-barrière des emballages », note Emmanuel Vasseneix, annonçant que la filière va investir un milliard d’euros d’ici à 2030 pour accélérer la transition écologique des emballages et moderniser les outils de production des laiteries.
L’essai avait déjà été transformé avec la réglementation européenne fixant l’obligation des bouchons attachés à la bouteille (pour éviter qu’ils n’échappent au tri), qui devait être pleinement appliquée fin 2025. Un investissement de 45 millions d’euros a permis d’atteindre les 100 % de bouchons solidaires dès ce mois de juillet.
Aujourd’hui, l’actualisation des lignes de production, avec des matériels plus récents, permettra aux laiteries de gagner en productivité et de limiter les pertes de matière première et donc le gaspillage en réduisant les arrêts techniques. Les nouvelles générations d’équipements intègrent également des solutions durables : réduction de la consommation énergétique et de l’utilisation de l’eau, récupération de chaleur, etc. Les laiteries installent des chaudières à biomasse, des stations d’épuration pour réutiliser l’eau, remplacent des lignes de stérilisation ou de conditionnement, optimisent les outils de nettoyage, etc.
L’actualisation des outils de production répond aussi aux attentes de diversification des gammes de lait proposées, en s’adaptant aux tendances de consommation, comme celle des laits enrichis, délactosés ou encore fermentés.
Enfin, les nouvelles installations doivent être capables de répondre rapidement aux nouvelles réglementations, comme la suppression des pailles plastique, l’incorporation dans les emballages de matières recyclées, etc.
D’après une conférence de presse organisée par Syndilait
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