La taille de la pupille prédit la justesse du choix lors d’une prise de décision

Publié le 19/09/2014
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Crédit photo : PHANIE

Certains jours de shopping sont pires que d’autres. Parfois, l’achat semble être incontournable et s’impose sans l’ombre d’une hésitation, parfois les atermoiements sur la forme, la taille ou la couleur n’en finissent pas, au point de faire quitter le magasin sans rien dans sa besace dans les situations les plus critiques. Les collections manquent-elles de style et/ou de constance au fil des modes ? L’hypothèse ne peut être écartée mais n’est sans doute pas prévalente sur l’état d’esprit dans lequel se trouve l’acheteur potentiel qui arpente les allées des magasins. Comme le montre une étude publiée dans PloS Computational Biology, pour prendre une bonne décision, il faut être réactif, « éveillé », mais pas trop. Et cela pourrait se mesurer au fond des yeux.

L’étude menée par une équipe néerlandaise a consisté à mesurer la taille de la pupille chez 26 volontaires puis à leur demander dans quelle direction se déplaçait un nuage de points. La taille de la pupille est connue pour être un très bon marqueur de l’état d’éveil et de vigilance. Les chercheurs de l’université de Leiden ont constaté que plus elle était large, plus le sujet allait hésiter, se tromper et revenir sur son choix. Un état « d’hyperactivité » s’est ainsi révélé être contre-productif.

Pour le Dr Peter Murphy, l’auteur principal : « Les chercheurs savent depuis longtemps que la précision et la fiabilité des décisions prises au quotidien sont extrêmement variables d’une personne à l’autre et d’un moment à l’autre, mais nous en savons très peu sur les raisons d’une telle variabilité. Dans cette étude, nous avons montré qu la manière dont une personne va être fiable pour une décision simple comme un mouvement peut être anticipé en mesurant simplement la taille de la pupille. Notre étude suggère que la fiabilité avec laquelle un individu prend une décision (...) pourrait être déterminée à la volée. »

PLOS Computational Biology, publié en ligne le 18 septembre 2014

Dr I. D.

Source : lequotidiendumedecin.fr