Rétinopathie diabétique

L’efficacité diffère en fonction la sévérité

Publié le 23/02/2015
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Une étude publiée dans le « New England Journal of Medicine », et financée par les National Institutes of Health, aux États-Unis suggère que montre que, pour traiter des patients atteints d’œdème maculaire diabétique (OMD) modéré ou léger (perte de vision = 20/40 ou mieux), les trois inhibiteurs de VEGF utilisés en pratique -- Eylea (aflibercept), Lucentis (ranibizumab) et l’anticancéreux Avastin (bevacizumab), qui ne possède pas d’AMM dans cette indication -- ont une efficacité thérapeutique et une tolérance équivalentes.

Il n’est est pas de même pour les patients avec une OMD sévère en début de traitement (perte de vision supérieure ou égale à 20/50), pour qui un traitement à base de Eylea -- la plus chère des trois molécules – semble plus efficace.

Dans un commentaire accompagnant l’article, le Dr Daniel Martin, de la Cleveland Clinic et le Dr Maureen Maguire, de l’Université de Pennsylvanie, jugent que les trois quarts des patients qui se présentent en cabinet, ayant une vision de 20/40 ou mieux, devraient être traités par Avastin (30 à 50 euros par injection, comparé à 780 par injection pour Lucentis) : « Parce qu’il n’y a pas de différence significative entre les deux molécules, le prix devient le critère essentiel ». Pour les patients avec une vision supérieure à 20/50, ils plaident pour Eylea en première intention, suivie par Avastin.

Rappelons que le Lucentis et l’Avastin se trouvent également au cœur d’un débat sur la prise en charge de la dégénérescence maculaire liée à l’âge, pour laquelle seul le Lucentis dispose d’une AMM, malgré une efficacité équivalente. En France, le Lucentis aurait coûté à l’Assurance-maladie plus de 428 millions d’euros en 2013, et un switch vers l’Avastin permettrait une économie d’au moins 200 millions d’euros par an.


Source : Le Quotidien du Médecin: 9389