Les collyres diminuent de 50 % la perte d’acuité visuelle dans le glaucome à angle ouvert

Publié le 19/12/2014
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Crédit photo : PHANIE

Le latanoprost, l’un des analogues des prostaglandines les plus prescrits dans le glaucome, permet de préserver l’acuité visuelle chez les sujets ayant une forme à angle ouvert, selon l’étude randomisée britannique UKGTS (United Kingdom Glaucoma Treatment Study). Car si les collyres antihypertenseurs sont utilisés depuis des décennies en tant que traitement principal pour retarder la perte visuelle, la mesure exacte de leur effet protecteur n’avait pas été évaluée jusque là.

Pour le Pr David Garway-Heath, ophtalmologue londonien au Moorfields Eye Hospital et auteur principal : « Nos résultats apportent de solides preuves aux patients et aux professionnels sur le fait que la détérioration visuelle liée au glaucome peut être diminuée à l’aide de ces traitements. »

Une étude 100 % « british »

L’étude multicentrique UKGTS, dont le recrutement a été réalisé dans 10 hôpitaux nationaux, a randomisé les 516 sujets au diagnostic nouvellement posé de glaucome à angle ouvert, pour moitié dans le groupe témoin recevant un placebo et pour moitié dans le groupe latanoprost (0,005 %). À 2 ans, chez les 59 patients du groupe placebo et les 35 du groupe latanoprost dont l’acuité visuelle s’était détériorée, le risque de perte visuelle était de 50 % plus faible dans le groupe traité deux fois par jour par le collyre.

À noter qu’une différence significative a pu être observée entre les 2 groupes dès 12 mois de traitement. Aucun effet secondaire n’a été rapporté au latanoprost avec autant d’événement dans les deux groupes (9 dans chaque groupe). Dans un éditorial, le Dr Anders Heijl de la Lund University à Malmö (Suède) fait remarquer : « Ces résultats devraient motiver un suivi clinique attentif et des contrôles réguliers chez sujets ayant un glaucome, et devraient servir de signal à l’industrie pharmaceutique pour continuer le développement de médicaments nouveaux et plus puissants. »

Lancet, publié en ligne le 18 décembre 2014

Dr I.D.

Source : lequotidiendumedecin.fr