Ces métastases étaient situées au niveau de la choroïde (88%), des corps ciliaires (2%) et de l’iris ; elles étaient bilatérales dans 18% des cas.
Fait important : dans 44% des, ces métastases ont été révélatrices d’un cancer du poumon. Les métastases choroïdiennes avaient un diamètre moyen de 8 mm et une épaisseur moyenne de 3 mm ; elles avaient une couleur jaune orangée (98%) et un aspect en plateau (61%) ou en dôme (38%) ; dans 49 cas (23%), elles étaient multifocales.
Les métastases des corps ciliaires étaient le plus souvent en forme de dôme et présentaient un vaisseau sentinelle épiscléral. Les tumeurs de l’iris étaient multifocales dans 2 cas, présentaient des vaisseaux intrinsèques visibles.
Ces métastases ont été traitées par téléthérapie (31%), chimiothérapie (18%), brachythérapie (9%), association chimiothérapie + téléthérapie ou brachythérapie (14%), énucléation (3%) ; 21% ont fait l’objet d’une observation simple.
A la dernière visite, on a constaté une régression tumorale(66%), une stabilité (12%), une croissance tumorale (14%), une récurrence (3%), l’apparition de nouvelles métastases (5%). L’acuité visuelle s’est améliorée ou est restée stable dans 59% des yeux. Enfin, la mortalité à un an après la détection de la métastase uvéale a été de 54%.
Conclusion des auteurs : dans 44% des cas, le cancer pulmonaire n’était pas connu ; les méthodes de traitement ont permis le sauvetage de l’œil chez 92% des patients et une amélioration ou une stabilisation de la vision dans 59% des cas.
Un récent travail français
Ce travail est l’occasion de rappeler une étude rétrospective française (institut Curie, Paris) *** sur 109 patients présentant des lésions métastatiques uvéales. Parmi eux, 43 présentaient un cancer primitif du poumon, lequel a été révélé par la métastase chez 31 patients. La plupart des patients avaient consulté pour une baise de l’acuité visuelle. La durée moyenne de survie après diagnostic de la métastase uvéale a été de 7,5 mois. Les lésions étaient achromes dans 81,4% des cas mais dans 18,6% des cas, elles présentaient des remaniements pigmentaires de surface qui pouvaient orienter à tort vers un mélanome (20,9% ont été adressés pour suspicion de mélanome et 6,9% ont été traités pour un mélanome).
* Sein (50%), poumon (21%), tractus digestif (4%), rein (2%), peau (2%).
** Sanket U et al. Ophtamology en ligne (23 août 2013).
*** Meziani L et al. Journal français d’Ophtalmologie, juin 2012, pp. 420-425.
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