L’ophtalmologie est une spécialité rassurante pour ceux qui l’exercent. Passée du fond de l’hôpital au pinacle du classement de l’internat, elle est compatible avec tous les modes d’exercice. Le secteur libéral offre une palette de facilités ancrée sur la récupération ultrarapide des acquis hospitaliers ou de laboratoires. Le vieillissement de la population est une source intarissable de développements thérapeutiques dont témoignent les champs d’action rétiniens et l’expansion continue de l’univers chirurgical du cristallin. À ce titre, la spécialité est profondément ancrée dans la seconde partie de vie des consultants et de plus en plus dans les derniers âges. La bouffée d’air renouvelé est apportée par l’apport lent et irrésistible de la chirurgie réfractive qui rencontre les aspirations dans toutes les classes d’âge. Le glaucome et l’œil sec sont les pipelines de la pharmacopée de ville. La prévention des glaucomes est particulièrement popularisée par les équipes médicales formatées par les fabricants et tournant dans le pays pour porter la bonne parole, ces couples sensibilisant aisément le grand public. Le serpent de mer de la prescription des corrections optiques est un débat permanent. Elle constitue la porte d’entrée à la prévention médicale pour les ophtalmologistes et un monopole archaïque pour les vendeurs ou les payeurs. Les professionnels ophtalmologistes apportent des solutions modernes à cette question. Les lentilles de contact sont bloquées dans cette problématique, la diffusion stagne par manque de prescripteurs. À dire vrai, le manque de nouveaux ophtalmologistes favorise les voies faciles. Les compétences ingrates, à risque ou à faible retour portent peu au choix. Chaque année, on assiste à l’apparition de technologies nouvelles et à un équipement croissant des cabinets ou de centres spécialisés. La délégation des tâches n’est pas qu’une aide, mais une sauvegarde indispensable. Le futur de l’ophtalmologie est assuré, il n’y a qu’un problème d’organisation et de lucidité.
EDITORIAL
Un avenir assuré
Publié le 03/02/2011
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Dr Dan Alexandre Lebuisson Hôpital Foch, Suresnes et Clinique de la vision, Paris
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Source : Bilan spécialistes
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