UNE VOIE THÉRAPEUTIQUE pour préserver la vision centrale au cours de la rétinite pigmentaire s’ouvre grâce à des chercheurs français. Elle se fonde sur des injections d’une protéine, le « facteur de viabilité des cônes dérivé des bâtonnets » ou RdCVF.
Pour comprendre le mode de fonctionnement de ce traitement, un rappel physiopathologique s’impose. Au cours de la rétinite pigmentaire les photorécepteurs à bâtonnets sont les premiers atteints. Ils sont impliqués dans la vision nocturne. Puis les cellules à cônes, essentielles à la vision centrale et diurne, dégénèrent à leur tour.
Par des travaux in vitro et par transplantations chez l’animal, en 2004, l’équipe de Thierry Léveillard (INSERM) avec Saddek Mohand-Saïd et le Pr José-Alain Sahel (Institut de la vision, Paris) ont identifié le RdCVF dans les cellules à bâtonnets. Ils ont constaté qu’il agit comme une substance nutritive des photorécepteurs à cônes. Ainsi la disparition des bâtonnets et donc de la protéine mène à celle des cônes.
L’équipe vient de tester sur un modèle murin de rétinite pigmentaire l’injection de RdCVF. Elle constate une augmentation du nombre de cellules à cônes, avec une amélioration de l’électrorétinogramme. Par rapport à des témoins, les rats traités ont une vision deux fois supérieure. Le traitement, non seulement, assure la survie des cônes, mais, de plus, préserve leur fonctionnalité et ralentit la perte cellulaire.
L’équipe espère pouvoir commencer des essais chez l’homme le plus rapidement possible. Forte d’une seconde avancée dans ce domaine. Elle vient de montrer qu’une autre forme de RdCVF permet de lutter contre le stress photo-oxydatif.
Molecular Therapy, 10 mars 2003.
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