Partant du constat du sous-équipement des Français en audioprothèses et des prix élevés du secteur, l'Autorité de la concurrence annonce ce mercredi qu'elle ouvre une enquête. Elle lance une instruction « de sa propre initiative, pour évaluer la situation de la concurrence dans le secteur et identifier les éventuels obstacles à une baisse des prix ».
Cette auto saisine fait suite à un rapport de la Cour des Comptes de 2013 faisant apparaître des marges brutes élevées chez les audioprothésistes, de l'ordre de 70 % à 75 %. Un rapport récent du Syndicat national des audioprothésistes (UNSAF) préconisait également une meilleure prise en charge de ces dispositifs par l'assurance-maladie.
Quatre fabricants se partagent le marché
L'enjeu n'est pas négligeable. L'Autorité de la concurrence rappelle que 1,5 million de personnes sont équipées d'audioprothèses en France alors que 4,4 millions en auraient besoin. L'objectif de l'enquête sera de savoir si la concurrence entre les fabricants est satisfaisante (quatre d'entre eux se partagent 80 % du marché mondial), et si la marge des audioprothésistes est justifiée.
L'enquête tentera aussi de savoir si le numerus clausus des audioprothésistes est pertinent. Une pénurie de professionnels « se traduirait mécaniquement par des salaires élevés, qui se répercuteraient sur le prix des appareils ».
L'Autorité de la concurrence annoncera ses conclusions et recommandations en décembre 2016.
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