JOINDRE l’utile à l’agréable pour le bien des enfants atteints de mucoviscidose, voilà ce qu’ont réalisé des jeunes informaticiens du Vermont aux États-Unis, en créant des jeux vidéos qui aident à la kinésithérapie respiratoire, indispensable à ces jeunes patients.
La kinésithérapie respiratoire chez les personnes atteintes de mucoviscidose doit insister sur l’expiration pour la clairance des mucosités et la prévention des infections. Comme les jeunes patients ne sont pas très propices à l’exécution de ces manœuvres, étant donné la lourdeur de leur prise en charge médicale, et préfèrent jouer aux jeux vidéos, Peter Bingham a eu l’idée de jeux qui feraient appel à des techniques du souffle. Dans les jeux spécifiquement développés, le souffle du patient conduit le mouvement d’une voiture de course virtuelle, et aide à faire le plein. Ou bien le jeune est invité à souffler sur le pelage d’un animal mythique terrorisant pour l’apprivoiser et atteindre un trésor convoité. Au total, chez 13 enfants de 8 à 18 ans, la pratique régulière de ces jeux de souffle a apporté une amélioration de la capacité vitale au spiromètre, comparativement à une phase témoin.
Prématurité et lait maternel.
Les très grands prématurés nourris au lait maternel de donneuse développent moins souvent une entérocolite nécrosante que s’ils sont nourris avec un lait en poudre spécifique à base de lait de vache, soulignent des chercheurs du Johns Hopkins Hospital (Elizabeth Cristofalo et coll.) Dans leur étude, ils observent qu’un nourrissons sur 29 qui a reçu du lait humain a déclaré une entérocolite nécrosante, contre cinq parmi 24 des enfants nourris avec un lait artificiel. Les nourrissons prématurés qui ont eu uniquement du lait maternel ont beaucoup mieux toléré leur alimentation, ce qui a permis de les sevrer des suppléments IV beaucoup plus tôt : après 27 jours en moyenne, contre 36 jours sous lait de vache, l’intestin étant mal adapté. Les avantages du lait de mère sont bien connus, mais la question du lait de donneuse restait en suspens. « Les différences sur les complications et le taux d’interventions chirurgicales sont suffisantes pour indiquer qu’il faudrait modifier les pratiques en USI néonatales », expriment les auteurs. Et préférer les alimentations d’origine complètement humaine chez les bébés de moins de 1 500 grammes. La même équipe avait montré que les bébés qui recevaient le lait de leur mère complété avec du lait de vache, présentaient plus souvent des entérocolites nécrosantes que si le lait de leur mère est complété par du lait de donneuse.
Surdosages en antalgiques chez l’enfant.
Les erreurs des prescription des antalgiques ne sont pas rares chez l’enfant et en particulier le surdosage. Cette constatation est évoquée dans une étude présentée part William Bosco (Soute Carolin) portant sur la prescription de 19 antalgiques contenant un opioïde (codéine ou hydrocodone) chez des enfants de 0 à 36 mois (50 462 prescriptions). Ils ont calculé la posologie en fonction du poids, de l’âge et du genre de l’enfant. Au total, 4,1 % des enfants ont reçu un dosage excessif. Et, plus l’enfant est jeune, plus grande est la probabilité qu’il reçoive une dose trop élevée : c’est le cas pour environ 40 % des nourrissons de moins de 2 mois, contre 3 % au-delà d’un an. Dans le groupe des surdosés, en moyenne, ils ont reçu une posologie 42 % trop élevée. L’étude a été réalisée aux États-Unis et on ne sait si les résultats seraient identiques en France. Ils méritent tout de même réflexion.
Obésité et grossesse.
L’obésité maternelle est porteuse d’un risque de carence martiale pour le nourrisson. Une étude chez 281 dyades mères-nouveau-nés en atteste, montrant des perturbations du statut martial chez les bébés lorsque les mères ont un IMC dépassant 30 (obésité). Le risque est un mauvais développement cérébral. La cause est une difficulté d’absorption du fer, qui existe chez l’adulte obèse et un besoin accru du fœtus, proportionnel à sa taille, augmentée lorsque la mère est en surpoids, explique Pamela Kling (Université de Wisconsin).
Tabagisme passif des garçons.
L’exposition au tabagisme passif, même en quantité très faible, est assortie d’une augmentation de la tension artérielle chez les garçons et non chez les filles. Jill Baumgartner et coll. l’observent chez des garçons de 8 à 17 ans qui ont été dans ce cas. La même observation n’est pas réalisée chez les filles, qui tendent au contraire à avoir une tension plus basse.
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