Tout ne tient pas qu’à la génétique dans la SEP, en voici une preuve imparable. D’après une analyse très poussée du génome de vrais jumeaux, des chercheurs californiens n’ont pas mis en évidence de différences génétiques ou épigénétiques, pouvant expliquer pourquoi l’un était atteint de la maladie neurodégénérative et l’autre non. Plusieurs facteurs environnementaux pourraient ainsi influer sur l’apparition de la maladie démyélinisante. Parmi les hypothèses actuellement, l’infection virale est prééminente. Sont mis en cause également le déficit en vitamine D via un faible ensoleillement et le tabac.
L’analyse du Pr Sergio Baranzini et son équipe de l’université de Californie peut être qualifiée de tour de force. Elle s’est attachée à décrire l’expression génétique codant pour les lymphocytes CD4 sur trois niveaux, à la fois génomes, transcrits ARN et séquences épigénétiques, chez trois paires de vrais jumeaux discordants pour la SEP. Pour autant, les scientifiques ne remettent pas totalement en cause le rôle de la génétique dans la maladie, puisque le risque d’être atteint pour le vrai jumeau d’un malade est augmenté de 30 %.
Nature, publication du 29 avril 2010.
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