Clinique
Le diagnostic est avant tout clinique. Une fracture se ressoudant toujours dans sa position initiale, le praticien doit s’attacher à diagnostiquer les fractures déplacées, qui feront l’objet d’une prise en charge spécialisée.
Une épistaxis est souvent associée mais non systématique. Elle est en général tarie lors de la consultation, les épistaxis s’arrêtant très rapidement chez l’enfant. Une ecchymose et un dème peuvent gêner l’examen clinique à la phase aiguë. Le praticien doit rechercher deux éléments cliniques principaux : un déplacement de la fracture et un éventuel hématome de la cloison.
Le caractère déplacé de la fracture s’apprécie par la déformation de la pyramide nasale, en observant attentivement l’enfant de face et de profil. Le diagnostic peut être facilité grâce à la comparaison avec une photo antérieure de l’enfant, strictement de face, quand elle est disponible.
Un hématome de la cloison nasale se recherche en urgence, par un simple examen des fosses nasales. S’il est présent, il doit être drainé dans les vingt-quatre heures, afin d’éviter tout risque compressif et infectieux, pouvant entraîner une nécrose secondaire du cartilage.
Radiographie
Une radiographie des os propres du nez est souvent demandée à titre médico-légal, en cas de traumatisme survenu dans le cadre scolaire, sportif ou lorsqu’un tiers est impliqué. Mais son intérêt est relatif. D’une part, une fracture non ou peu déplacée est parfois mal visualisée ; d’autre part, il peut exister des images construites du fait d’un trajet vasculaire, faisant croire à tort à l’existence d’une fracture. Un scanner n’est jamais indiqué.
D’après un entretien avec le Dr Martine François, ORL au centre hospitalo-universitaire pédiatrique Robert-Debré à Paris.
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