École : le PAI facilite la prise en charge
Selon les études, 4 à 8 % des enfants présentent une allergie alimentaire et beaucoup d’entre eux mangent à la cantine. A l’école primaire, on estime que 10 % des enfants sont asthmatiques ; ils sont 15 % environ au collège. Si la gestion de leur pathologie chez eux est sous la responsabilité des parents, leur séjour quotidien dans le cadre scolaire représente un risque non négligeable d’urgences médicales. Le PAI (Projet d’Accueil Individualisé) a été mis en œuvre dès 1999 pour solutionner cette problématique en facilitant la prise médicamenteuse en milieu scolaire pour toutes les pathologies chroniques y compris les allergies alimentaires et respiratoires. Depuis 2003, c’est la circulaire interministérielle numéro 2003-135 qui est le texte de référence. Visant préférentiellement les personnels de l’éducation nationale, elle s’étend aux crèches, haltes garderies, centres de loisirs et vacances. Ce PAI est rédigé à la demande de la famille auprès du directeur de l’établissement concerné en accord avec le médecin de l’éducation nationale ou de la structure d’accueil. Il est établi à partir des renseignements médicaux fournis par le spécialiste en l’occurrence l’allergologue ou le pneumologue. Il comporte différents volets. Le premier volet comprend l’identification de l’enfant et des personnes à prévenir en cas d’incident. Le volet médical est transmis au médecin de la structure concernée (collège, structure d’accueil). Le compte rendu allergologique doit être joint à ce protocole de soin avec le diagnostic, le régime alimentaire à suivre en cas d’allergie alimentaire, les signes d’appel observés en cas d’urgence et les modalités d’instauration d’un traitement d’urgence.
L’allergène au menu
L’éviction totale du ou des allergènes alimentaires est stipulé avec la nécessité ou non d’un panier repas préparé par la famille. Ce régime d’éviction est parfois adapté dans l’année scolaire en fonction de l’immunothérapie spécifique instaurée pour certains aliments, effectuée dans quelques régions en France, ou de test de provocation orale en milieu hospitalier fixant le seuil de réactivité de l’enfant. En cas d’allergie alimentaire, l’ANAPEN (seul stylo auto-injectable d’adrénaline disponible en France) est autorisé en milieu scolaire en cas de choc anaphylactique de grade III et IV. L’éducation thérapeutique en allergie alimentaire dispensée dans quelques centres en France permet aux enfant et à leurs parents de mieux appréhender la pathologie .Cela peut constituer une aide précieuse en cas de gestion de l’urgence à la maison ou à l’école.
PAI en nette augmentation
Hormis les allergies alimentaires, l’asthme à l’effort est également une indication du PAI. Il permet l’utilisation de bronchodilatateur à la demande ou avant le sport en cas de crise ou en prévention. Le nombre de PAI signé est en constante augmentation entre 1999 et 2003, on compte une progression de 27 000 à 30 000 PAI pour les enfants asthmatiques et de 5 000 à 14 000 pour les enfants allergiques. Son application, dans le cadre scolaire, est mieux acceptée par le personnel encadrant qu’à ses débuts. Il reste cependant quelques villes où malheureusement le PAI en cas d’allergie alimentaire n’a pas le droit de cité.
Des applications multiples
Dans les objectifs du projet d’accueil individualisé peuvent également être compris certains aménagements spécifiques au cas par cas. Il peut s’agir en particulier d’éviter les facteurs favorisans la présence de l’allergène auquel l’enfant est sensibilisé (présence d’animaux à poils ou à plumes, mauvaise ventilation, matelas ou tapis de jeu ancien favorisant les acariens, présence de plantes vertes allergisantes ou pourvoyeuses de moisissures dans la terre du pot).
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