LES CERTIFICATS de santé du 8 e jour recueillent des informations importantes sur les caractéristiques, la prise en charge et l’état de santé des femmes enceintes et des nouveau-nés en Île-de-France pour quelque 168 000 enfants chaque année. Certains éléments figurant sur le certificat sont bien renseignés, tels l’âge gestationnel, le poids de naissance, la maternité et le mode d’accouchement, notent les auteurs de l’étude. Il existe cependant des lacunes qui doivent être comblées pour « améliorer la qualité et la pertinence » des certificats : si globalement, l’exhaustivité est de 93 %, elle est autour de 80 % pour les prématurés et les enfants avec un faible poids de naissance et de 75 % pour les grands prématurés. En situation d’urgence, et surtout quand l’enfant décède en maternité ou dans les premiers jours de vie, ce premier certificat n’est pas rempli ou n’est pas envoyé au conseil général.
Des mères plus âgées.
À partir des indicateurs de santé périnatale qu’ils ont calculés, les auteurs de l’étude ont tiré plusieurs éléments d’information. Le pourcentage des accouchements déclenchés et le taux de césariennes ont augmenté, passant respectivement de 19,8 à 20,7 % et de 21,3 à 22,9 %. L’âge des mères a également évolué : en 2002, 19,8 % des enfants sont nés de mères qui avaient 35 ans et plus, contre 22,6 % en 2007. La prématurité et le faible poids de naissance ont progressé au cours de cette période avec une augmentation plus marquée pour la prématurité (respectivement de 5,7 à 6,3 et de 6,3 à6,6).
L’étude des certificats a également permis aux auteurs de décrire « l’évolution importante » de l’organisation des soins dans la région IDF entre 2002 et 2007. Le pourcentage de naissances en maternités de type I (sans néonatalogie) a diminué, passant de 50 % en 2002-2004 à 31 % en 2007, alors qu’il a augmenté en type II de 31 à 46 % et en type III de 17 à 24 %. Ces évolutions s’expliquent en partie par la fermeture de maternité de type I et l’ouverture d’unités de néonatalogie dans plusieurs maternités, suivant le schéma régional d’organisation sanitaire.
L’analyse de ces indicateurs par niveau de risque « soulève des questions sur le lieu optimal de naissance », soulignent les auteurs de l’étude. Ils ont ainsi trouvé qu’un pourcentage non négligeable de jumeaux, d’hypotrophes sévères à terme et de prématurés modérés naissaient dans des maternités sans service de pédiatrie sur place.
En conclusion, les auteurs indiquent qu’une exploitation des certificats de santé au niveau régional est possible et que cette source de données (améliorable grâce à une meilleure exhaustivité notamment) pourrait fournir une « aide utile à la planification et à l’évaluation des soins ».
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