La coqueluche a longtemps été considérée longtemps comme une maladie de la petite enfance. Mais elle peut être sévère pour l’homme à tout âge. Elle est toutefois particulièrement grave et parfois mortelle pour les nourrissons de moins de 6 mois et certaines personnes comme les femmes enceintes et les personnes âgées. Dans les pays ayant introduit la vaccination généralisée des jeunes enfants depuis plus de cinquante ans, comme c’est le cas en France par exemple, l’incidence de la maladie a largement diminué. Mais le mode de transmission de la maladie a changé. Ainsi, actuellement, la coqueluche est redevenue une maladie de l’adulte, en particulier en raison de l’absence de rappel vaccinal. Ces adultes malades peuvent transmettre la coqueluche aux nourrissons non encore vaccinés. C’est pourquoi le calendrier vaccinal a été adapté.
Protéger au maximum…
Pour protéger au maximum contre la coqueluche les nourrissons de moins de 6 mois, chez lesquels elle peut être très grave, la stratégie du « cocooning » a été instaurée. Ces nourrissons sont en effet habituellement contaminés par une personne de l’entourage proche. Il s’agit donc de mettre à jour si nécessaire la vaccination contre la coqueluche des personnes qui seront à leur contact.
Cette stratégie du cooconing consiste à proposer la vaccination à l’entourage des bébés si ces derniers ne sont pas bien immunisés. Avant toute grossesse, cela concerne les adultes ayant un projet parental. Au cours de la grossesse, cela concerne la fratrie, le conjoint et les autres personnes susceptibles d’être en contact étroit avec le futur nourrisson au cours de ses 6 premiers mois (grands-parents, baby-sitter par exemple). Juste après l’accouchement, cela concerne la mère et les personnes susceptibles d’être en contact étroit avec le nourrisson au cours de ses 6 premiers mois de vie.
La vaccination contre la coqueluche est recommandée au personnel soignant, aux professionnels de la petite enfance, à ceux qui font des études médicales et paramédicales, aux assistants maternels et aux baby-sitters.
Comme le préconise l’OMS, la vaccination des femmes enceintes constitue la stratégie complémentaire la plus rentable pour prévenir la coqueluche chez les nourrissons trop jeunes pour être vaccinés, en raison d’un « effet cocooning » et du passage transplacentaire des anticorps protecteurs. Les études PREVACOQ 01 et 02 ont montré que cette attitude est bien acceptée par les femmes et les professionnels de santé. Ces études ont également montré que 51 % des femmes étaient à jour pour la vaccination coqueluche, d’après les critères du cocooning, et que 21 % avaient été vaccinées contre la grippe.
Or, la grippe est responsable d’une morbi-mortalité importante chez la femme enceinte et le jeune nourrisson. Elle augmente le risque de prématurité ou de retard de croissance intra-utérin. L’efficacité de la vaccination antigrippale pendant la grossesse, sur la mère et sur le nourrisson, a été bien démontrée au travers d’essais cliniques de bonne qualité. De plus, des études observationnelles plaident en faveur d’un effet protecteur de cette vaccination sur la survenue de complications obstétricales avec une réduction des morts fœtales et des naissances prématurées… La principale raison de la non-vaccination était que le vaccin n’avait pas été proposé (pour 44 % des sujets), 25 % des mères avaient déjà refusé un vaccin dans leur vie...
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