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Rhinopharyngites à répétition de l’enfant

Publié le 16/06/2009
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Tabagisme passif

Si la garde en collectivité est assurément un facteur prédisposant aux infections ORL banales de l’enfant, l’en soustraire est souvent difficile et n’est pas nécessairement souhaitable pour l’enfant. En revanche, certains éléments, simples à rechercher, peuvent être facilement corrigés, par une action sur l’environnement de l’enfant ou un traitement médicamenteux.

L’interrogatoire recherche un tabagisme passif, des antécédents allergiques personnels ou familiaux, la présence d’animaux domestiques. Une enquête allergologique orientée par l’interrogatoire peut être proposée. Une numération et un dosage de ferritine peuvent mettre en évidence une anémie ou une carence martiale, qu’il convient de corriger.

Corps étranger

Chez le petit enfant, la possibilité d’un corps étranger intranasal doit être présente à l’esprit devant une rhinorrhée chronique purulente, particulièrement si elle est unilatérale.

Certaines spécialités soufrées visant à atténuer l’inflammation au niveau de la muqueuse rhino-pharyngée peuvent être proposées en traitement adjuvant.

Avis ORL

En cas d’échec des mesures précédentes, un avis ORL est préconisé, afin de discuter de l’intérêt d’une adénoïdectomie. L’existence d’une obstruction ventilatoire avec ronflement et respiration buccale, et/ou des épisodes d’otites moyennes aiguës récidivantes, sont des éléments cliniques en faveur d’une indication à l’ablation des végétations adénoïdiennes. Le but de l’adénoïdectomie est double : restaurer la perméabilité nasale et retirer un foyer infectieux chronique potentiel.

D’après un entretien avec le Dr Martine François, ORL au centre hospitalo-universitaire pédiatrique Robert-Debré à Paris.

Dr CAMILLE CORTINOVIS

Source : lequotidiendumedecin.fr