L’ASTHME AFFECTE en France plus de 10 % des enfants et un enfant de moins de 3 ans sur deux aura au moins un épisode de sifflement respiratoire. Chez les nourrissons, seuls les corticoïdes inhalés et les bêta-2-mimétiques de courte durée d’action sont utilisables. Ils diminuent les symptômes sans toujours les faire disparaître, particulièrement en période hivernale avec la recrudescence des viroses. De plus la corticothérapie n’est pas dénuée d’effet sur l’axe cortico surrénalien et la croissance : 3 ou 4 cures par an (5 jours à la dose de 5 mg par kg) ont un effet mesurable. Les antileucotriènes, par leur mécanisme d’action anti inflammatoire différent des corticoïdes, sont complémentaires. Ainsi, au lieu d’augmenter les doses de corticoïdes ou de bêta-2-mimétiques, il est désormais possible d’associer le Singulair chez les enfants de 6 mois à 5 ans lorsque l’asthme est mal contrôlé.
A partir de 2 ans, Singulair peut être prescrit en monothérapie dans 2 cas : 1) en préventif chez le jeune patient présentant un asthme d’effort ; 2) asthme modéré sans antécédent de crises récentes nécessitant une prise en charge par corticothérapie orale.
Ce traitement peut être administré en première intention au cours des viroses, car la majorité des recrudescences des crises est liée aux infections virales qui s’accompagnent de relargage de leucotriènes.
Le traitement de fond est diminué progressivement au printemps. Singulair est d’abord arrêté puis les corticoïdes si tout va bien. A l’automne, la situation est réévaluée.
Le plus souvent, l’asthme du nourrisson viro-induit disparait.
Le terrain allergique favorise la survenue de l’asthme. Les allergies alimentaires, ou aux acariens surviennent précocement. Plus tard, à 2 ans, apparaissent les allergies aux pollens. Mais le tabagisme passif constitue le facteur aggravant le plus important. Il est démontré que les enfants nés de mère fumeuse (même passive) ont des voies aériennes plus petites, un volume pulmonaire plus petit et une hyperréactivité bronchique plus grande Ainsi l’éducation de la famille, répétée à chaque consultation, est la première étape de la prise en charge, avant d’entreprendre le traitement médical.
Singulair est administré per os en une prise unique par jour, la poudre étant mélangée a un aliment semi liquide. Sa tolérance est bonne, seules quelques douleurs abdominales sont parfois observées.
Conférence de presse organisée par les laboratoires MSD avec la participation du Professeur Brigitte Fauroux du Centre de référence des maladies respiratoires rares de l’hôpital Trousseau, Paris.
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