Endurance
Les sports d’endurance sont les principaux concernés en particulier les sports de vitesse effectués en milieu froid et sec. Le fait de ventiler à haut volume respiratoire pendant longtemps entraîne une déshydratation de l’air expiré. Secondairement, s’installe une inflammation bronchique avec le plus souvent une prédominance de polynucléaires neutrophiles et non d’éosinophiles comme dans l’asthme classique.
Lors des Jeux Olympiques (JO) d’été à Atlanta en 1996, on a estimé à 16,7 % le nombre d’athlètes asthmatiques. Une enquête réalisée chez les athlètes donnait les résultats suivants :
- Badminton - Tennis = 7,5 %,
- Basket - Foot = 8,9 %,
- Gym--Escrime = 11,1 %
- Athlétisme - Pentathlon = 18,2 %,
- Natation = 29,6 %,
- Cyclisme = 50 %
Au cours des JO d’hiver de Nagano en 1998, les skieurs de fond apparaissaient les plus touchés (60 %) par l’asthme par comparaison aux membres des équipes de luge ou de bobsleigh (2 % concernés).
Autre manifestation d’hypersensibilité
La rhinite peut aussi se révéler un problème récurrent pour les sportifs puisqu’un tiers des athlètes présente ce type de symptômes ORL. Son impact sur les performances n’est pas à négliger : mauvaise qualité du sommeil avant une compétition, baisse de concentration (salves d’éternuements, rhinorrhée). L’entraînement en salle semble un facteur favorisant avec une rhinite chez 60 à 80 % des sportifs allergiques contre 20 % lors d’entraînement en extérieur (pourcentage identique à celui retrouvé dans la population allergique classique). Il faut cependant prendre en compte les saisons polliniques chez certains allergiques.
Certificat
Le certificat d’Autorisation d’usage à des fins thérapeutiques (AUT).
L’asthme ne doit pas être un obstacle à la pratique du sport de haut niveau. Certains sportifs célèbres étaient asthmatiques : Mark Spitz (7 médailles d’or en natation aux JO de Munich en 1972) et Philippe Dintrans rugbyman (cf encadré). Il existe cependant des règles à respecter en cas de traitement afin de ne pas risquer une suspension pour suspicion de dopage. C’est le rôle de l’AUT. Ces règles sont définies d’une part par l’Agence Française de Lutte contre le Dopage (www. afld.fr) et l’Agence mondiale anti-dopage (www.wada-ama.org). La réglementation change régulièrement. L’ancienne procédure assez complexe a été récemment simplifiée. Le sportif doit se renseigner auprès de sa fédération pour en connaître les modifications (modalités et substances concernées ; certaines pouvant être utilisées à l’entraînement et pas en compétition). Il faut lui rappeler que le contrôle antidopage peut être effectué sur le plan international ou national mais également lors d’une compétition départementale.
À compter du 1er janvier 2011, le décret du 16 décembre 2010 ne mentionne plus les déclarations d’usage antérieures prévues notamment pour le salbutamol, le salmétérol et les glucocorticoïdes en voie locale. L’AFLD n’enregistre plus les déclarations d’usage concernant ces substances qui en application du code mondial anti-dopage avaient été mises en place le 12 février 2010. Ainsi, les sportifs qui bénéficient de traitements contenant de telles substances sont invités à conserver leurs justifications thérapeutiques au cas où, à la suite d’un contrôle antidopage, leurs analyses feraient apparaître des résultats anormaux (source : www.afld.fr)
Les modalités de l’AUT
L’athlète doit faire rédiger par le médecin une « notification médicale » (le terme de « notification » doit être écrit à la place de « certificat » médical) avec les symptômes observés, les résultats d’EFR compatibles avec un asthme, le traitement suivi en nom DCI, la voie d’administration et la durée de traitement. Cette notification est accompagnée par un formulaire téléchargeable sur www.afld.fr. Ces deux formulaires correctement remplis constituent la demande d’autorisation d’AUT déposée avec le dossier complet, 30 jours avant la première compétition auprès du médecin de la fédération concernée. Elle doit systématiquement être accompagnée d’un chèque d’un montant variant entre 30 à 40 euros selon les années (pour frais de gestion).
D’après un entretien avec le Dr Laurent Tetu, clinique des voies respiratoires, CHU Rangueil-Larrey Toulouse.
Pas de conflit d’intérêt.
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