Selon la dernière enquête réalisée en ligne du 27 mars au 1er mai 2017 par Opinion Way pour l’Alliance du cœur chez 200 patients atteints de maladies cardiovasculaires (voir p. 27), 65 % des patients fumeurs (17 % des participants) souhaiteraient arrêter de fumer au cours des douze prochains mois. Quant aux anciens fumeurs (59 % des participants), ils sont 36 % à avoir essayé d’arrêter une fois, et 9 % plus de cinq fois avant d’y parvenir. Ces chiffres illustrent bien la difficulté du sevrage tabagique et la nécessité d’accompagnement des patients. En effet, les fumeurs auraient quatre fois plus de chance d’arrêter avec l’aide des professionnels de santé et avec des traitements médicaux (1). Selon la HAS, un fumeur arrêtant seul sans accompagnement rechuterait dans 97 % des cas (2). Cependant, seulement 27 % des sujets interrogés ont été accompagnés par un professionnel lors de leurs tentatives d’arrêt. Si, selon le Baromètre santé 2017 publié en mai dernier au Bulletin épidémiologique hebdomadaire (3), un recul historique du nombre de fumeurs a été enregistré (un million de fumeurs quotidiens en moins entre 2016 et 2017, soit une prévalence du tabagisme quotidien passant en un an de 29,4 à 26,9 %), il reste encore des progrès à réaliser dans l’accompagnement au sevrage. Dans le cadre de la stratégie nationale de santé adoptée fin décembre 2017 par le gouvernement, le nouveau plan national de lutte contre le tabac 2018-2022 devrait donc renforcer les mesures d’accompagnement des fumeurs vers le sevrage.
D’après la conférence de presse du laboratoire Pfizer, le 28 mai 2018
(1) Hughes JR. CA Cancer J Clin. 2000 May-Jun, 50(3) :143-51
(2) www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1719643/fr/arreter-de-fumer-et-ne-pas-r…
(3) http://invs.santepubliquefrance.fr/beh/2018/14-15/index.html
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