SELON les résultats présentés par une équipe japonaise (Sakae Homma et coll., Tokyo) à la Conférence internationale de l’American Thoracic Society, la N-acétyl cystéine (NAC) pourrait ralentir le déclin des fonctions respiratoires chez les patients atteints d’une forme modérée de fibrose pulmonaire idiopathique.
Pour les auteurs, cette nouvelle étude incite à poursuivre les essais cliniques avec la NAC chez les patients atteints d’une forme modérée.
Selon une hypothèse, il existerait dans la fibrose pulmonaire idiopathique un déséquilibre entre oxydants et anti-oxydants. Il pourrait exister un déficit en acétyl cystéine (précurseur du glutathion) dans les poumons des patients.
Dans leur étude, Homma et coll. ont comparé le déclin de la capacité vitale forcée et de la capacité de diffusion chez 100 patients atteints de fibrose pulmonaire idiopathique répartis en deux groupes : les uns recevant 352,4 mg de NAC par voie inhalée, les autres aucun traitement. La comparaison a été effectuée entre les valeurs de départ et les valeurs obtenues au bout de en quarante-huit semaines.
Dans un sous-groupe de patients atteints d’une forme modérée (pourcentage de la capacité vitale forcée à moins de 95 % de la valeur attendue ou DLCO à moins de 55 % de la valeur attendue), le déclin de la fonction pulmonaire a été moins rapide chez les sujets recevant la NAC que chez ceux ne recevant rien. « Cela montre un bénéfice significatif pour les patients qui ont reçu la NAC par rapport à ceux qui n’ont pas reçu de traitement », indique Homma.
Les auteurs se sont également intéressés à des critères secondaires, comme des modifications dans la saturation en oxygène, la distance parcourue à la marche en six minutes, d’autres tests respiratoires, des paramètres inflammatoires sériques, le scanner, la dyspnée.
« Étant donné que nous avons obtenu des résultats positifs chez les patients traités par la NAC sans agents immunosuppresseurs ou anti-fibrosants, nous espérons qu’il s’agit d’un bon candidat pour le traitement de la fibrose pulmonaire idiopathique », souligne Homma, qui poursuit : « Nous allons continuer à suivre les patients inclus dans cette étude pour voir si la NAC peut contribuer à prolonger la survie des patients atteints de fibrose pulmonaire idiopathique. De plus, étant donné que la NAC est un agent anti-oxydant, on peut penser que l’indication sera étendue aux maladies pulmonaires interstitielles autres que la fibrose idiopathique. »
« D’autres études cliniques avec la NAC sont en cours aux États-Unis. Nous espérons que nos résultats seront reproduits dans ces études cliniques occidentales », conclut Homma.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024