Impact du vaccin pneumococcique

Forte réduction des pneumonies les plus sévères

Publié le 16/02/2015
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Crédit photo : PHANIE

La vaccination antipneumococcique (PCV7 puis PCV 13) a diminué l’incidence des IPP. En France, l’incidence des IPP chez les enfants de moins de 2 ans est passée de 30,3 pour 100 000 en 2001-2002 à 17,2 pour 100 000 en 2011-2013 soit une diminution de 43 %. Selon l’Observatoire national, le nombre de méningite à pneumocoques a baissé de 23 % entre 2001 et 2012.

« De plus, la vaccination PCV7 puis PCV13 a diminué la résistance, y compris dans les infections graves ce qui simplifie donc les traitements antibiotiques et est susceptible d’induire des changements épidémiologiques suffisamment significatifs pour modifier les lignes de traitement probabiliste », a souligné le Dr Corinne Lévy (Saint Maur des Fossés). Cependant, les sérotypes vaccinaux n’ont pas encore disparu…

Diminution de 36 % des pneumonies chez les moins de 2 ans

La morbidité des pneumopathies communautaires est très importante dans les pays développés avec une incidence de 10-15 cas pour 1 000 enfants par an et un taux annuel d’hospitalisation de 1-4 pour 1 000. L’incidence est plus élevée chez l’enfant de moins de 5 ans et le pneumocoque est le premier agent bactérien en cause.

Les résultats d’une première étude à grande échelle (8 services d’urgence pédiatrique en France) sur les pneumonies et pleurésies de l’enfant après l’introduction du PCV 13, montrent l’impact fort du vaccin. La réduction du nombre de cas est maximale pour les pneumonies les plus sévères qui évoquent le plus une origine pneumococcique : hospitalisations (-35 %), chez les enfants ‹2 ans (-36 %), pleurésies (-77 %), ce qui entraîne une réduction substantielle des coûts pour l’Assurance maladie. « L’économie globale réalisée sur trois ans serait de l’ordre de 22 millions d’euros », a estimé le Dr François Dubos (CHRU de Lille).

Enfin, en ce qui concerne les OMA, l’implémentation des vaccins pneumococciques a eu un impact net en termes d’incidence et de résistance aux antibiotiques. La situation est encore évolutive.

D’après le symposium organisé par le laboratoire Pfizer dans le cadre des 19e Rencontres de Pédiatrie Pratique.

Christine Fallet

Source : Le Quotidien du Médecin: 9387