LA MESURE de la fraction NO expirée se révèle utile pour monitorer efficacement les femmes enceintes asthmatiques, en se fondant sur ses résultats pour ajuster la prescription des classes thérapeutiques utilisées.
Comment prévenir les exacerbations d’asthme chez la femme enceinte asthmatique ? Une équipe Australienne propose une solution, fondée sur un algorithme de prise en charge de l’asthme pendant la grossesse mettant en avant une mesure de la fraction NO expirée (FENO pour « fractional exhaled nitric oxyde »). La FENO est indicatrice du niveau d’inflammation et son chiffre est analysé en fonction des symptômes. Heather Powell et coll. ont inclus 242 femmes enceintes asthmatiques avant la 20e semaine de grossesse. Ils ont mesuré la FENO, les symptômes et la fonction respiratoire aux consultations mensuelles. À chaque fois, on s’appuyait sur la FENO pour augmenter ou réduire les corticostéroïdes inhalés et les bêta2 mimétiques étaient utilisés pour traiter les symptômes lorsque la FENO n’était pas élevée.
Les chercheurs montrent que pour six femmes recevant le traitement ajusté en se basant sur l’algorithme comportant la mesure de la FENO, on prévient chez une femme une exacerbation sévère d’asthme. « Le suivi fondé sur la FENO représente un moyen efficace de réduire les exacerbations d’asthme chez les femmes enceintes », estiment les auteurs.
Agoniste rétinoïde contre emphysème
Autre sujet au congrès de l’ATS : Alexis Rames et coll. (Suisse) pour leur part ont recherché l’effet d’un agoniste rétinoïde sélectif dans le traitement de l’emphysème. Le palovarotène réduit l’inflammation et fait obtenir des améliorations structurales et fonctionnelles sur des modèles animaux d’emphysème. Ces auteurs ont présenté une étude de phase 2 contrôlée contre placebo pour évaluer une posologie de 5 mg/j de palovarotène chez 492 patients souffrant d’emphysème post-tabagique. Les patients avaient aussi des corticostéroïdes inhalés, des bêta2 mimétiques et du tiotropium. On ne trouve pas d’effet sur l’ensemble de la cohorte, mais chez les personnes ayant un emphysème lobaire inférieur, au bout de deux ans, il y a une réduction significative du déclin fonctionnel pulmonaire. Le palovarotène pourrait donc avoir un effet modificateur sur cette pathologie.
Azithromycine contre BPCO
Autre sujet : Richard Albert et coll. (Denver, États-Unis) ont eu l’idée d’ajouter de l’azithromycine au traitement standard de la BPCO pendant un an et d’observer les effets sur la fréquence des exacerbations aiguës. Ils constatent que ce traitement réduit significativement cette fréquence (1,87 versus 1,47 par patient année, p = 0,004) et améliore la qualité de la vie. Toutefois, cet antibiotique macrolide provoque une réduction de l’audition chez une petite fraction des patients traités. L’étude a été réalisée chez 1 577 patients, avec 25 mg par jour d’azithromycine versus placebo.
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