L’embolie pulmonaire (EP) est, avec la thrombose veineuse profonde (TVP), l’une des deux formes cliniques de la maladie thromboembolique veineuse (MTEV). L’EP est une pathologie fréquente avec environ 40 000 cas par an et elle menace le pronostic vital.
« Sur 100 patients atteints d’EP, 5 meurent avant d’arriver à l’hôpital. Et, sur 100 personnes hospitalisées, la mortalité à 3 mois est de 10% » explique Pr Françis Couturaud (CHU de Brest). L’embolie pulmonaire est une urgence médicale, d’où l’importance d’un diagnostic précoce qui est difficile car aucun tableau clinique n’est ni spécifique, ni constant. Si la probabilité clinique d’EP est forte, il ne faut prendre aucun retard et débuter un traitement anticoagulant probabiliste. Si elle est faible ou intermédiaire, on dispose d’un délai de 4 heures pour réaliser les examens complémentaires (dosage des D-dimères). Le traitement initial conventionnel de l’EP est efficace, mais contraignant car il comporte un traitement injectable suivi d’un traitement oral par antivitamine K nécessitant une surveillance et un monitorage biologiques.
Une prise en charge simplifiée
Xarelto a obtenu une AMM dans l’EP au vu des résultats de l’étude EINSTEIN-PE, le plus grand essai randomisé de phase III réalisé à ce jour (4 833 patients) dans le traitement aigu de l’EP par les anticoagulants directs oraux.
Xarelto a été administré à la dose de 15 mg X 2 fois/j pendant 3 semaines, puis 20 mg/j en une seule prise par jour. La durée du traitement a été de 3,6 ou 12 mois selon les situations cliniques. Les résultats montrent que Xarelto est non inférieur au traitement conventionnel par énoxaparine /AVK.
Les taux globaux d’hémorragies ont été similaires dans les deux groupes, mais « une diminution significative des hémorragies majeures, en particulier intracrâniennes, a été observée chez les patients traités par rivaroxaban, y compris chez les sujets âgés » souligne le Pr Dominique Mottier (CHU de Brest). Avec l’arrivée de Xarelto dans l’arsenal thérapeutique de première intention de l’EP, « la prise en charge de la majorité des patients va être simplifiée avec l’utilisation d’une seule et même molécule dès le début du traitement. Xarelto peut être utilisé seul sans traitement anticoagulant parentéral préalable. » précise le Pr Olivier Sanchez (HEGP)
L’éducation thérapeutique du patient reste toujours indispensable ainsi qu’un suivi rigoureux.
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