Le terme générique d'explorations fonctionnelles respiratoires (EFR) recouvre différents examens. Parmi ceux de routine, on différencie la spirométrie, qui nécessite un équipement léger accessible à tous les praticiens, et la pléthysmographie corporelle et la mesure de la DLCO (mesure de la capacité de diffusion du monoxyde de carbone), qui requièrent un équipement plus lourd et sont de ce fait réservés aux spécialistes libéraux et hospitaliers. La mesure des gaz du sang peut venir compléter ces explorations. « Mais le domaine des EFR ne se limite pas à ces examens de routine et peut aussi s’appuyer sur d’autres types d’explorations, comme les épreuves d’effort cardiorespiratoire ou les explorations diaphragmatiques », précise le Pr Laurent, Plantier, CHRU Bretonneau, Tours.
La place majeure de la spirométrie
En pratique de ville, la spirométrie, qui permet de mesurer les volumes pulmonaires mobilisables et de calculer le rapport de Tiffeneau (VEMS/CVF, volume expiré maximal en une seconde/capacité vitale forcée) occupe une place majeure dans le diagnostic des maladies obstructives des bronches. Elle mesure la capacité vitale et permet donc de détecter également un trouble restrictif cliniquement significatif.
« La spirométrie est indispensable au diagnostic de bronchopneumopathie chronique obstructive », insiste le Pr Plantier. Cet examen est très fiable, sous réserve que l’appareil soit régulièrement entretenu et calibré et que la manœuvre soit correctement réalisée par le patient.
Dans l’asthme, la spirométrie peut documenter la variabilité des flux respiratoires (VEMS) d’une consultation à une autre, ou, après inhalation d’un bronchodilatateur, au cours d’une même consultation. Elle permet ainsi d’affirmer le diagnostic d’asthme.
Pléthysmographie et mesure de la DLCO
La pléthysmographie corporelle totale permet de faire le diagnostic de certitude des syndromes restrictifs. Elle permet aussi diagnostiquer la distension pulmonaire, ce qui peut guider la prise en charge thérapeutique de certains patients ayant une pathologie obstructive.
La DLCO quant à elle évalue de façon globale les échanges gazeux. C'est un examen très sensible pour le diagnostic des pathologies alvéolaires et vasculaires pulmonaires. Notamment, face à une dyspnée d’effort, sa normalité fera raisonnablement écarter une pathologie pulmonaire chronique. Outre l’exploration d’une dyspnée d’effort, elle trouve sa place dans l’évaluation de la sévérité de la plupart des pathologies pulmonaires chroniques.
Entretien avec le Pr Laurent Plantier, CHRU Bretonneau, Tours (1) Plantier L et al. Rev Mal Respir. 2020 Sep;37(7): 608-12 https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S076184252030200X
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